La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Besançon doit rendre sa décision mercredi 19 mai. Le jeune Chilien accusé d’avoir assassiné son ex petite amie japonaise devrait, sauf coup de théâtre, être renvoyé devant la cour d’assises du Doubs.
Nicolas Zepeda, ressortissant chilien, est, soupçonné d'avoir assassiné en 2016 à Besançon Narumi Kurosaki, son ex-petite amie de 21 ans dont le corps n'a jamais été retrouvé.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Besançon se prononcera sur l’appel déposé au printemps par les avocats du principal suspect. Le 1er avril, lors d’une audience à huis clos. Nicolas Zepeda, défendu par Me Jacqueline Laffont, avait réaffirmé "qu'il n'était absolument pas à l'origine de la mort de Narumi Kurosaki", expliquant que "c'était assez fréquent au Japon que des jeunes disparaissent ou se suicident". La défense avait soutenu que son renvoi devant les assises était "injustifié".
Extradé en juillet 2020 du Chili vers la France, Nicolas Zepeda, 29 ans, voit pourtant peser contre lui de nombreuses charges, et éléments matériels relevés durant l’enquête.
Téléphonie, géolocalisation du véhicule de location du suspect, achats par carte bancaire, témoignages de proches qui mettent à mal sa version, Nicolas Zepeda encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Narumi Kurosaki, disparue une nuit de décembre 2016
Narumi Kurosaki a disparu en décembre 2016 à Besançon. Nicolas Zepeda, a reconnu avoir passé une partie de la nuit du 4 au 5 décembre 2016 avec elle dans la chambre du campus de Besançon où elle résidait, mais affirme l'avoir quittée en parfaite santé. Cette nuit-là, plusieurs étudiants avaient entendu "des hurlements de terreur, des cris" mais personne n'avait prévenu la police. Malgré d'importantes recherches dans le secteur de la forêt de Chaux notamment, le corps de la jeune japonaise, issue d’une famille modeste n'a jamais été retrouvé.