Après son voyage au Chili organisé dans le but de participer à l'interrogatoire du principal suspect de l'affaire Narumi Kurosaki, Etienne Manteaux, procureur de la République, est de retour en France. Il s'exprimera ce jeudi à 15h devant la presse.
Mardi, des magistrats français ont rencontré des représentants du parquet chilien, à Santiago, à la veille d'un interrogatoire du Chilien Nicolas Zepeda, principal suspect dans l'enquête sur la disparition Narumi Kurosaki, jeune étudiante japonaise fin 2016 à Besançon. Malheureusement, le jeune homme, fils d'une riche famille chilienne, s'est refusé à répondre à la moindre question, accompagné de ses deux avocats.
Le procureur de la République de Besançon n'a pas souhaité s'exprimer à l'issue de l'interrogatoire auquel il a assisté. Ce jeudi, il donne une conférence de presse à 15h au tribunal de Besançon.
Nicolas Zepeda sera-t-il extradé en France pour y être jugé pour le meurtre de l'étudiante japonaise dont le corps n'a jamais été retrouvé ? Rien n'est moins sûr.
Concernant une potentielle mise en examen, la procureure locale a déclaré après l'interrogatoire éclair qu'elle ne pouvait répondre à cette question qui concerne le fond du dossier. "Je souhaiterais préciser ici aussi que l'enquête n'est pas à la charge du parquet centre-nord. Les faits ont eu lieu en France et par conséquent les autorités françaises sont celles qui mènent l'enquête. Nous, en tant que parquet centre-nord, ne faisons qu'exécuter des procédures spécifiques, nous ne commentons pas le résultat des procédures, et n'émettons aucun jugement de valeur à ce sujet" a-t-elle expliqué.
Du côté de la famille de la jeune victime, on croit en la culpabilité du Chilien. Dans les colonnes de l'Est Républicain, Honami Kurosaki, soeur de Narumi a d'ailleurs déclaré : "Bien sûr qu'il est coupable. J'ai passé beaucoup de temps avec Narumi et lui. Il était gentil avec moi mais tout ce qu'il voulait c'était avoir Narumi pour lui tout seul."