Dans le Doubs, les arrêtés anti-pesticides vont-ils fleurir à quelques mois des élections municipales ? 

Et un arrêté anti-glyphosate de plus dans le département. Après Boussières, Audincourt, Mandeure, Devecey une quatrième commune du Doubs décrète le glyphosate persona non grata dès à présent sur son territoire. 

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L'Etat a beau avoir annoncé par la voix de la Préfecture du Doubs qu'il attaquerait les arrêtés anti-pesticides pris par les communes. Ces arrêtés continuent à s'afficher ici et là. Et la petite commune de Devecey dans le Grand Besançon Métropole ne devrait pas être la dernière à en prendre.

Michel Jassey maire de la commune de 1500 habitants a pris un arrêté en date du 29 août 2019. Cet arrêté interdit totalement l'usage des pesticides sur l'ensemble du territoire.
 



"C'est une réflexion personnelle et partagée avec les adjoints" explique le maire. Il a constaté avec l'équipe municipale qu'un certain nombre de champs étaient jaunis par l'usage de pesticides. Des champs exploités par des agriculteurs qui ne vivent par sur le territoire de la commune. La séchesse, la nature en souffrance, la pression des jeunes du village l'ont mené à cet arrêté. "Ces périodes pré-électorales nous ont paru opportunes pour interpeller sur la nature et l'environnement.... De nombreux maires sont tentés par ces arrêtés anti-pesticides ou sont en réflexion, si nous sommes nombreux à interpeller, ce sera pris en considération" espère le maire de Devecey candidat à sa propre succession. 

Avec cet arrêté, le maire explique ne pas viser les agriculteurs. Il doit d'ailleurs les rencontrer et espère que ceux qui exploitent des terres sur la commune trouveront dans un délai raisonnable une façon de changer leurs pratiques. "Les communes ont réussi à se passer des pesticides" rappelle l'élu. Michel Jassey espère surtout créer un dialogue autour de cette question, un mouvement citoyen qui mobiliserait tous les habitants, des écoles aux familles.

Certains habitants sont ravis de la décision prise par l'élu. "Il a raison tout le monde devrait faire la même chose" lance un habitant du village. Une autre se félicite, "quand on voit toutes les maladies causées par ces pesticides, c'est dangereux" estime-t-elle.



Arrêtés suspendus ou attaqués 


Dans le département du Doubs, la Préfecture a annoncé jeudi 30 août qu'elle attaquait au tribunal administratif les arrêtés anti-glyphosate pris par les communes de Boussières et Audincourt. Deux jours auparavant, le juge des référés du tribunal administratif de Rennes avait suspendu un arrêté similaire pris à Langouët  en Ile-et-Vilaine. En France, une vingtaine d'autres élus locaux ont interdit l'usage de pesticides sur tout ou partie de leur commune.

Dans le département, la commune de Mandeure a également pris un arrêté anti-glyphosate. La préfecture lui a pour l'instant demandé de le retirer, avant une éventuelle saisine du tribunal administratif.
  
Cette semaine le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a promis que l'État imposerait des "zones de non traitement", si riverains, élus et agriculteurs n'arrivaient pas à se mettre d'accord pour établir ensemble des "chartes" territoriales d'épandage. Il a évoqué une zone de "deux" à "cinq" mètres autour des habitations.  En France, l'usage du glyphosate est déjà restreint, interdit depuis début 2019 pour les particuliers et banni depuis 2017 pour les espaces verts publics. 
L'abandon du glyphosate était une promesse du candidat Emmanuel Macron. Le gouvernement a promis qu'il serait interdit "dans ses principaux usages" d'ici à 2021 et "pour tous les usages" d'ici à cinq ans. 
 
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