Drogue à Besançon : "C'est une saisie historique" se félicite le procureur de la République, après la découverte de 280 kilos de cannabis, et de 3kg de cocaïne chez un père de famille

Le procureur de la République de Besançon (Doubs), le directeur départemental de la sécurité publique donnaient ce mardi 9 novembre une conférence de presse après la saisie de plus de 280 kilos de résine de cannabis et de 3kg600 de cocaïne à Mazerolles-le-Salin (Doubs) en fin de semaine dernière).

Dans la salle de presse du commissariat de Besançon, en ce mardi 9 novembre, l'odeur est prenante, presque écœurante. Il faut dire que les 282 kilos de résine de cannabis, saisis par la police le vendredi précédent et fièrement exposé sur une table, ont de quoi embaumer la pièce. Même emballée, une telle quantité de haschich ne passe pas inaperçue. "C'est une saisie historique" se félicite le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux. 282 kilos de résine de cannabis, 3 kilos 600 de cocaïne, plus de 60.000 euros et de 1.600 francs suisses en liquide, découverts ce vendredi 5 novembre dans le petit village de Mazerolles-le-Salin. "Il s'agit de l'aboutissement d'un dossier mené par les enquêteurs de la brigade des stupéfiants de la sureté départementale" a souligné Yves Cellier, directeur départemental de la sureté publique.

"Ces investigations ont commencé en janvier, à l'initiative des enquêteurs" retrace-t-il, décrivant une forme "d'intuition" des policiers. Pendant des mois d'investigation, les policiers ont filé, mis sur écoute et observé un père de famille, jusqu'à présent quasi inconnu des services de police et de gendarmerie. Seuls indices extérieurs : l'homme de 29 ans, chauffeur routier, venait de faire construire un grand pavillon, et semblait vivre à un niveau de vie bien supérieur à ses revenus déclarés. 

Lancées ce vendredi 5 novembre, des perquisitions à son domicile, et dans un hangar situé non loin de là, sur un terrain qui n'était pas à son nom, ont permis de saisir cette quantité importante de stupéfiants. "Il y a déjà par le passé eu des saisies douanières importantes, mais elles ne concernaient pas ou peu le territoire nationale", contextualise Etienne Manteaux, "Là, ce sont vraiment des produits stupéfiants qui étaient destinés au marché régional et local". "C'est une extraordinaire satisfaction, puisque ce sont autant de produits qui n'iront pas aux toxicomanes bisontins et de la région".

Le père de famille fournissait les points de deal de Besançon depuis cette petite commune de l’ouest bisontin, une commune de 220 habitants. Le maire de la commune a appris la nouvelle par la presse. "Je découvre avec surprise, Mazerolles-le-Salin est un village calme" explique Daniel Paris. 

L'homme arrêté a reconnu une partie des faits

L'homme arrêté en fin de semaine a été présenté au juge d'instruction, puis au juge des détentions et de libertés. "Il a admis la détention et le transport" restitue le procureur "mais il conteste être un revendeur direct de produits, il estime qu'il est un logisticien, qu'il assure le stockage et qu'il redistribue à des revendeurs". L'enquête doit maintenant déterminer si son rôle dans le réseau de trafic n'était pas plus important que cela. "Des investigations patrimoniales vont se poursuivre" précise le directeur départementale de la sureté publique. Ses biens immobiliers pourraient être saisis. 

L'homme de 29 ans était "originaire du quartier des 408". "Ce que l'on suppose, c'est que c'est quelqu'un qui a grandi à l'ombre du trafic" expliques Yves Cellier, "et qui a pu prospérer au sein des réseaux, peut-être du fait de sa personnalité, attachante, discrète, et honnête eu égard au milieu, et il a pu tirer son épingle du jeu". "On se retrouve à deux, peut-être trois niveaux au dessus du point de deal". "C'est un profil inhabituel", ajoute-t-il, "qui nous montre qu'il ne faut pas négliger des profils qui peuvent paraître un peu neutre comme celui-là". 

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