Depuis 10 ans, les comédiens s'enterrent six pieds sous terre pour jouer devant un public restreint mais charmé par le concept né à Besançon exporté aujourd'hui dans 80 villes françaises.
Depuis le 29 avril et jusqu'à la fin du mois de juin, le festival de caves entraînent le public dans les sous-sols de 80 villes françaises. Besançon, terre natale du festival qui fête ses 10 ans, propose de très nombreuses dates, mais Bordeaux, Paris, Amiens, Aix-en Provence et bien d'autres se sont portées volontaires pour accueillir une vingtaine de représentations.
Pour les troupes de théâtre, jouer six pieds sous terre, dans des lieux atypiques et si proche des spectateurs peu nombreux ( maximum 19) est un beau défi.
et conduisent la camionnette. "C'est un peu la ferveur de la première décentralisation du théâtre", s'amuse Guillaume Dujardin.
Cette économie extrêmement légère donne une grande liberté au festival, qui ne se fixe aucune règle, si ce n'est de faire tenir un spectacle dans quelques mètres carrés.
"On prend les caves dans leur jus, avec leur bric à brac et le graviers au sol"
Son ancrage dans le temps permet désormais au festival de proposer des "pièces de répertoire", comme "Le Journal de Klemperer", la toute première pièce proposée par Guillaume Dujardin dans la cave du préfet de Besançon, en 2005.
Ce monologue adapté du journal tenu entre 1933 et 1945 par le philologue allemand Victor Klemperer se prête particulièrement à l'ambiance d'une cave, évoquant la nécessité pour un intellectuel comme Klemperer de se cacher sous le régime nazi.
Pour voir une pièce, il faut absolument s'inscrire avant une séance, en communiquant son numéro de téléphone portable. Une équipe dédiée rappelle chaque spectateur la veille au soir pour lui donner le lieu de rendez-vous, un jeu de piste qui participe à l'aventure ...