Un groupe local de traitement de la délinquance a été officiellement mis en place ce lundi à Besançon. Composé de nombreux partenaires, il doit permettre à la justice d'être plus efficace pour réduire la délinquance croissante sur le quartier de Planoise et d'Avanne-Aveney.
"Ce n'est pas une énième commission. C'est de l'opérationnel qu'il nous faut, avec des réponses pénales individualisées et rapides" souligne Edwige Roux-Morizot, Procureur de la République près le tribunal de grande instance de Besançon. C'est elle qui préside la séance d'installation du GLTD Planoise/ Avanne Aveney, groupe local du traitement de la délinquance.
A ses côtés, le préfet du Doubs Raphaël Bartholt, le maire Jean-Louis Fousseret et autour de la table des représentants de la police, de la gendarmerie mais aussi, et c'est là la nouveauté, de l'Education nationale, des bailleurs sociaux, des personnels de la Protection judicaire de la jeunesse (PJJ), des transports publics etc. L'objectif est de mettre en commun les informations, de les croiser, pour "un travail de fond d'identification des problèmes, des lieux sensibles et de les résoudre".
Diminuer la délinquance et pacifier le quartier
Pour la Procureure, il s'agit de "lutter efficacement contre la délinquance des mineurs qui devient très inquiétante dans ce quartier". Créé par le ministère de la justice en 2011, le dispositif a pour vocation "d'accentuer la pression sur un territoire défini et d'agir sur les meneurs de bande"précise le Préfet. Ces derniers mois, les faits de délinquance se sont accentués et aggravés sur le quartier de Planosie et sur la commune limotrophe Avanne-Aveney, au point de devenir "préoccupants". "On est dans un état de droit et il faut qu'on continue à pouvoir à aller à Planoise" affirme le maire de Besançon Jean-Louis Fousseret, qui rappelle qu'il a sollicité le Ministère de l'Intérieur pour l'ouverture d'un nouveau commissariat avenue du Parc. Et Edwige Roux-Morizot d'ajouter : "le trafic de stupéfiants est de plus en plus important, porté par des mineurs de plus en plus jeunes. Il faut lutter pour les protéger".
Si du côté des forces de l'ordre, l'annonce d'une hausse du budget de 7 % et la création de 10 000 postes supplémentaires de policiers et gendarmes d'ici 5 ans permet d'envisager l'arrivée de renfort, les autres acteurs eux, vont devoir prendre sur leur temps pour participer à ce nouveau dispositif. Le GLTD qui va se réunir régulièrement, n'a pas pour vocation de durer dans le temps mais il restera en place tant qu'il le faudra.