Femme tuée en pleine rue à Besançon : son mari, suspect numéro 1 du meurtre, interpellé à Athènes

Le meurtrier présumé et mari de Razia, Afghane de 34 ans poignardée à mort en pleine rue à Besançon, a été arrêté vendredi à l'aéroport d'Athènes. Vendredi soir, des centaines de personnes ont dénoncé les violences conjugales dans la capitale franc-comtoise.

Considéré comme le suspect numéro un dans le meurtre de Razia, jeune femme afghane de 34 ans, sous la protection de l'association Solidarité femmes à Besançon avant de se faire poignardée en pleine rue mardi 30 octobre, a été retrouvé. Il a été arrêté vendredi, en milieu d’après-midi, par la police grecque alors qu'il se trouvait à l'aéroport d'Athènes. Le parquet de Besançon avait lancé mercredi un appel à témoins pour retrouver cet Afghan de 38 ans après son identification sur les images de caméras de vidéosurveillance.

Il a été placé en garde à vue et devrait être incarcéré dans l'attente de son extradition vers la France. "L'exploitation d'une caméra de la ville de Besançon a permis de mettre en évidence la présence d'un individu qui suivait la victime (...). L'exploitation plus fine de l'ensemble des moyens de vidéoprotection a confirmé qu'il s'agissait de son mari", a expliqué Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon, mercredi lors d'une conférence de presse.

Un point presse doit avoir lieu ce lundi 5 novembre à 15h, à Besançon.
 

Sept plaintes déposées


Rassemblés à Besançon vendredi soir, des centaines de personnes s'interrogeaient sur le sort de Razia. "Pourquoi Razia n'a-t-elle pas été entendue ?", "Violences conjugales, ce n'est pas un crime passionnel", ont écrit les manifestants sur des pancartes. "Plus jamais ça", ont-ils aussi scandé dans la nuit, la voix étranglée, certains en larmes avant qu'hommes et femmes entonnent l'Hymne du Mouvement de libération des femmes (MLF).

 Les coups portés à Razia ont entraîné sa mort par rupture de l'aorte, selon une source judiciaire. Elle laisse trois enfants de 9, 12 et 16 ans, les deux plus jeunes faisant désormais l'objet d'un placement provisoire décidé par la justice. Razia avait déposé sept plaintes contre son mari, trois à Marseille puis quatre à Besançon pour violences volontaires sur conjoint, violences aggravées et menaces de mort réitérées, selon l'association.

 
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