La maison mère de 26 magasins Galeries Lafayette, dont les sites de Besançon (Doubs), Belfort (Territoire de Belfort) et Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) font parties, a annoncé avoir déposé une demande de mise sous sauvegarde au Tribunal de commerce. Une procédure qui suspend les créances et priorise le versement des salaires le temps d'une évaluation de la situation par le Tribunal.
Après quelques heures de flous autour de la situation juridique des Galeries Lafayette de Besançon, Belfort et Chalon-sur-Saône, ainsi que des 23 autres magasins de la marque sous la propriété de Michel Ohayon, c'est vers une procédure de mise sous sauvegarde que l'investisseur se serait tourné.
Selon l'AFP, ce vendredi 17 février en fin de journée, les services de communication de Hermione People & Brands, maison mère des 26 magasins dont font partie les Galeries Lafayette de Besançon, Belfort et Chalon-sur-Saône, ont confirmé à franceinfo, que Michel Ohayon avait déposé dans la journée une demande de mise sous sauvegarde au Tribunal de commerce de Bordeaux.
"Ça ne nous étonne pas du tout, on s'attendait à ce genre de choses" a réagi Catherine Baverel, élue du personnel (CFDT) aux Galeries de Besançon, "après, on ne sait pas ce que ça va donner..."
Qu'est-ce qu'une mise sous sauvegarde ?
Une procédure de sauvegarde est un recours auprès du Tribunal de Commerce auquel les entreprises ont droit lorsqu'elles sont en difficulté. Il s'agit d'aider l'entreprise à surmonter ces difficultés, et notamment de maintenir son activité et ses emplois. Seul le dirigeant de l'entreprise peut déposer une demande de procédure de sauvegarde.
Concrètement, une fois cette demande de procédure déposée, elle doit être examinée et validée par le Tribunal de Commerce. S'ensuit une période d'observation, qui peut aller de 6 à 18 mois, où les comptes et le fonctionnement de l'entreprise sont étudiées. A l'issue de cette période d'observation, est généralement proposé un plan de sauvegarde. Pendant toute la procédure, les créances ainsi qu'une série d'intérêts que pourraient devoir l'entreprise, sont suspendus.
Selon l'AFP, le service de communication de la maison mère des magasins concernés, aurait expliqué qu'il s'agissait de "rassurer les fournisseurs et prestataires" de l'enseigne.
La procédure de sauvegarde n'a pour le moment pas été validée par le Tribunal de commerce de Bordeaux.
Le placement en redressement judiciaire démenti
Dans un premier temps, le vendredi 17 février, une information avait circulée selon laquelle ces 26 magasins allaient être placés en redressement judiciaire. C'est ce que l'entrepreneur Michel Ohayon avait indiqué dans un entretien accordé à Sud-Ouest et publié en début de journée. Une décision destinée à les "protéger de toute attaque", leur situation étant qualifiée par l'homme d'affaire de "saine"
Une déclaration qui avait interpellé nos confrères de franceinfo, Joint par la rédaction, le service communication de Michel Ohayon a rectifié l'information, indiquait qu'il s'agissait d'une demande de mise sauvegarde, qui s'applique aux entreprises qui ne sont pas encore en cessation de paiement.