VIDÉO. Hommage à l'ambulancier tué ce mercredi à Besançon : "On se sent entouré" confie Armoulaye Diomande, son équipier

Un hommage poignant a été rendu à Moussa Dieng, ce mercredi 1er septembre à Besançon (Doubs). La grande famille des secours était réunie, entourant les proches de la victime y compris Armoulaye Diomande, son collègue, présent au moment des faits.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Ici c'est une famille. Tout le monde le connaissait. C'était un mec très gentil, très généreux. Il habitait à 800 mètres de chez moi. Le plus dur, ça a été d'annoncer cette nouvelle à ma femme. Elle le connaissait très bien aussi. Il venait manger chez nous... Physiquement, moi je n'ai pas de souci. J'ai croisé des psychologues et j'ai encore des rendez-vous. Pour l'instant, ça va... Pour l'instant..." nous a confié Armoulaye Diomande, binôme de travail et ami de Moussa Dieng, tué de plusieurs coups de couteau samedi dernier dans le quartier Planoise à Besançon, alors qu'il effectuait la prise en charge d'un patient pourtant connu comme étant dangereux. 

Malheureusement, les deux ambulanciers n'ont pas été prévenus de la dangerosité de l'individu, qui avait, selon les dires d'Armoulaye, déjà violemment refusé une prise en charge une semaine plus tôt. Quelques minutes seulement après leur arrivée samedi 28 août, le quadragénaire en proie à des névroses psychotiques a sauvagement attaqué Moussa Dieng qui a succombé à ses blessures malgré la réactivité de son collègue.

"C'était de la solidarité"

Ce mercredi, ambulanciers, pompiers ou encore médecins se sont réunis au CHU de Besançon pour une minute de silence et un hommage à Moussa Dieng. "Ce qu'il s'est passé ça ne se décrit pas ça. Ca se sent. On a la chair de poule. On se sent entouré. C'était de la solidarité. Il y avait tout le monde, les pompiers, les ambulanciers, les médecins. Ca fait du bien, ça fait du bien de parler" a ajouté Armoulaye Diomande.

Ce dernier tient à accompagner le cerceuil de son collègue et ami jusqu'au Sénégal. "Je l'accompagne jusqu'à Saint-Louis, jusqu'à l'enterrement. J'y tiens absolument" a-t-il conclu. De nombreux hommages ont eu lieu partout en France ce mercredi midi, au sein des unités de secours. 

Ce mercredi soir, une autre cérémonie d'hommage doit avoir lieu, dans les locaux de l'entreprise Jussieu, cette fois-ci. Brigitte Bourguignon, ministre déléguée, chargée de l’Autonomie, a prévu de s'y rendre pour "exprimer la solidarité de la Nation envers Monsieur Moussa Dieng et ses proches".

► Découvrez le reportage vidéo d'Emmanuel Rivallain, Denis Colle et Pascal Gomez : 

Un meurtre évitable ?

La mort de l'ambulancier, blessé mortellement et décédé dès son arrivée à l'hôpital, met en lumière les difficultés de la prise en charge des patients en forte détresse psychologique et parfois très dangereux. Ce drame aurait-il pu être évité ? L'enquête en cours doit permettre de définir les responsabilités mais s'annonce complexe. "L’échange entre l'opérateur du SAMU et la police est très intéressant. A ce stade, je ne parlerai pas de dysfonctionnement majeur. Les échanges sont extrêmement éclairants sur la complexité de ce qui doit être fait dans ce genre de situation" a détaillé lundi 31 août Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon. Les bandes du SAMU sont en cours de saisie et devraient permettre d'apporter de nouveaux éléments. 

De nombreux personnels de santé demandent régulièrement aux pouvoirs publics de bénéficier de moyens supplémentaires et d'être mieux accompagnés lors de leurs interventions pour plus de sécurité, notamment lors de la prise en charge de patients à risque comme ce fut le cas cette fois-ci.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information