La capitale Franc-Comtoise est un véritable paradis pour la faune sauvage qui trouve à Besançon un paysage parfaitement adapté à son développement. Explication dans l'émission "En terre animale", avec un spécialiste de la ligue de protections des oiseaux.
Le rendez-vous avec Marc Giroud, de la ligue pour la protection des oiseaux, avait été fixé à l’extrémité du tunnel qui passe sous la citadelle de Besançon. Un gros rond-point très fréquenté, et pourtant à quelques mètres de nous, les oiseaux sauvages sont bien présents sur le Doubs.
Le harle bièvre est un canard qui est arrivé dans les années 1990 à Besançon, il y trouve le calme et la nourriture qu’il lui faut. Nous avons désormais l’une des plus grosses populations de France .
Marc Giroud, Ligue de protection des oiseaux
À Besançon, le Doubs traverse la ville et c’est cette rivière qui attire un grand nombre d’oiseaux. Le harle bièvre, le héron, le martin-pêcheur, ou encore les cormorans.
Marc nous explique qu’en dépit de ce qu’on peut imaginer, la ville est en fait un havre de paix pour les différentes espèces. Il n’y a pas de chasse, les animaux ne sont donc pas stressés, et la ville propose différents types de milieux adaptés aux oiseaux : des falaises, des jardins citadins, et une rivière qui procure toutes les ressources nécessaires. Le long du Doubs, notre petite promenade est aussi l’occasion de comprendre le travail de la LPO qui œuvre -entre autres- pour la préservation des oiseaux qui nichent dans les murs des habitations.
Dans le cadre du plan de rénovation énergétique, nous faisons en sorte de concilier la rénovation du bâti avec le maintien en place de la faune sauvage. Nous préservons par exemple les nichoirs des oiseaux citadins comme les hirondelles, les moineaux et les martinets.
Marc Giroud, ligue de protection des oiseaux
Au parc Micaud, nous nous arrêtons cette fois, toujours au bord de l’eau, près d’un espace où les promeneurs nourrissent les pigeons, et par la même occasion les rats surmulots et les ragondins. L’occasion de rappeler qu’en terme d’alimentation de la faune sauvage il ne faut pas faire n’importe quoi.
Les gens ont l’habitude de donner du pain aux oiseaux, mais c’est déconseillé. Les oiseaux digèrent très mal le sel et peuvent être gravement malades.
Marc Giroud, LPO
Quant aux rats surmulots (aussi appelés rats d’égouts) ils sont souvent mal aimés. Mais leur présence est utile, car ils contribuent à nettoyer les déchets urbains : ils agissent comme des éboueurs naturels.
Même chose pour les cormorans, ces oiseaux détestés des pêcheurs, car gros consommateurs de poissons. Ils sont très présents à Besançon, mais ils sont symptomatiques de la bonne santé des écosystèmes. Ils prélèvent en effet les poissons malades et affaiblis.
Reportage complet à découvrir ce dimanche 28 mai dans l’émission " En terre animale " à 10h35 sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté avec Franck Menestret et Muffin, sa chienne, équipée d’une caméra embarquée.
Disponible en avant-première dès le samedi 27 mai sur France.tv.