La Bourgogne-Franche-Comté fait partie des régions de France les moins touchées par les cambriolages, rapporte l'Insee dans un bilan sur les délits enregistrés sur la période 2016-2022. Au sein de la région, les départements bourguignons sont davantage ciblés; les vols aux domiciles s'opèrent dans les communes plutôt urbaines et aisées.
La région Bourgogne-Franche-Comté, théâtre propice aux cambriolages ? Eh bien non : dans un rapport publié le 16 mai 2023, l'INSEE souligne que la région est l'une des moins touchées en France par ce phénomène délictueux, en recul depuis la crise sanitaire de 2020 et une présence plus fréquente dans les domiciles. Au niveau national, les chiffres sont repartis à la hausse avec l'allègement des restrictions sanitaires en 2022.
La Bourgogne-Franche-Comté est, selon l'INSEE, la région qui connaît la baisse la plus importante du nombre de cambriolages sur son territoire (-21%) entre 2016 et 2022.
Pour son bilan, l'Institut national de la statistique et des études économiques décompte les plaintes déposées en commissariat ou gendarmerie pour cambriolage ou tentative de cambriolage. Rapportée à sa population, la Bourgogne-Franche-Comté est ainsi la 3e région métropolitaine la moins vulnérable à ces délits, après la Corse et la Normandie. Les forces de l'ordre locales y ont enregistré 3,9 plaintes pour 1000 logements en 2022, contre 5,8 en moyenne en métropole.
Les villes et la richesse
L'INSEE observe peu de variation entre les départements de la région : le Jura et le Territoire de Belfort sont les départements les moins concernés (3 cambriolages pour 1000 logements), l'Yonne est le plus touché (4,8 pour 1000).
Les villes sont bien plus ciblées par les cambrioleurs que les campagnes : l'agglomération de Dijon concentre 15% des cambriolages de la région Bourgogne-Franche-Comté, celle de Besançon, 9%. Les logements des communes urbaines les plus densément peuplées sont 2,4 fois plus victimes que ceux situés en milieu rural, rapporte l'INSEE.
Étrangement, les communes les moins visées par les vols sont celles qui comportent une part importante de logements secondaires, pourtant vides une partie de l'année et donc plus vulnérables. Les villes les plus concernées sont celles qui comportent les populations les plus aisées : les foyers avec un revenu médian de plus 24 000 euros sont 11% plus cambriolés que ceux plus modestes qui perçoivent moins de 19 700 euros, remarque l'INSEE.
La Bourgogne plus ciblée
Côté cambriolages, la frontière entre Bourgogne et Franche-Comté existe toujours : les quatre départements bourguignons (Saône-et-Loire, Côte-d'Or, Nièvre et Yonne) sont davantage touchés que leurs homologues franc-comtois (voir graphique ci-dessus).
Depuis 6 ans, c'est surtout la Franche-Comté qui connaît la plus forte baisse des vols aux domiciles. Le Doubs a vu son nombre de signalements diminuer de moitié (-48%) alors que cette baisse est bien moins importante dans l'Yonne (-9%). Dans la Nièvre, le nombre de cambriolages et sensiblement le même qu'il y a six ans.