Le procureur de la République de Besançon a donné une conférence de presse ce vendredi 19 juin pour faire le point sur le dossier des interpellations dans le quartier Planoise. Sur les 15 individus arrêtés lundi 15 juin, tous ont été mis en examen.
Lundi 15 juin, au petit matin, les policiers ont interpellé 15 individus soupçonnés d'être impliqués dans les fusillades sanglantes survenues dans le quartier ces derniers mois. Des règlements de comptes à répétition, sur fond de trafic de stupéfiants et de guerre de territoire entre bandes rivales.
Sur ces 15 individus, il y a trois mineurs et deux mères de famille dont les enfants sont impliqués dans les trafics au sein du quartier. Les autres individus ont tous entre 18 et 25 ans. La garde à vue a duré 96 heures et à l’issue tous ont été mis en examen pour trafic de stupéfiants en bande organisée et tentative d'assassinat.
Certains ont été placés en détention provisoire, d’autres sous contrôle judiciaire. Une seule personne a été remise en liberté mais c’est le parquet de Lons qui va poursuivre puisque cette personne vit dans le Jura et a semble-t-il eu un rôle secondaire dans ces trafics.
Le dossier n'est pas clos
Le Procureur de Besançon a toutefois précisé que l’information judiciaire n’était pas close « il nous reste plusieurs auteurs à interpeller et les investigations ne sont pas terminées ». Etienne Manteaux a également souligné que « de grosses avancées judiciaires » avaient été faites avec de très nombreux éléments à charge comme des saisies, des témoignages et des écoutes … « on a des dossiers extrêmement solides, inhabituellement solides et nous avons des éléments à charge vraiment vraiment forts » a conclu le Procureur.
Un travail remarquable
Etienne Manteaux a enfin tenu à saluer le travail des policiers « compte-tenu de l’urgence dans laquelle les services d’enquête ont travaillé avec des coups de feu quasiment ininterrompus jusqu’en mars 2020 et la peur que cela a généré ».
Au total, pour l’instant, dans le dossier « Planoise », une trentaine de personnes sont mises en examen dont 13 placées en détention provisoire.
Un premier coup de filet était survenu début mars dans le quartier juste avant le confinement. Une quinzaine de personnes avaient déjà été interpellées et 8 d'entre elles placées en détention provisoire.