"J'ai appris sa mort par Internet", témoigne le frère du prêtre assassiné, originaire de Besançon

Le prêtre Olivier Maire, âgé de 60 ans et natif de Besançon, a été retrouvé mort ce lundi 9 août, à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée). Son frère, présent auprès de ses parents qui résident dans la capitale franc-comtoise, lui rend hommage.

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Le corps du père Olivier Maire a été découvert au sein de la communauté catholique des frères missionnaires montfortains sur la commune de Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée). Le prêtre a été tué lundi  par un homme qui y était hébergé, le présumé incendiaire de la cathédrale de Nantes en juillet 2020, qui s'est lui-même rendu ensuite à la gendarmerie pour se dénoncer, a-t-on appris de sources policière et proches du dossier.

L'ecclésiastique de 60 ans est né et a grandi à Besançon. Une partie de ses proches réside encore dans la capitale franc-comtoise. Contacté par téléphone, son frère Jérôme témoigne : “J’ai appris la mort de mon frère par Internet.” Plus tôt dans la journée, ses parents ont reçu un coup de téléphone d’une personne de la communauté. Réunis en famille autour des parents âgés de 85 et 87 ans, tous regardent les nouvelles qui tombent au compte-gouttes sur Internet et à la télé :  “Nous n’avons pas plus d’informations pour le moment. Nous sommes dans l’attente.” 

Son adolescence passée à Besançon

Malgré la douleur, Jérôme Maire prend le temps de raconter la scolarité de son frère avant qu’il s’engage auprès des frères montfortains : “De la sixième à la troisième, il était au séminaire de Pelousey (Doubs) avant d’aller au lycée à Saint-Jean à Besançon. Il a ensuite étudié les sciences à la faculté dans la capitale franc-comtoise.” Olivier Maire était revenu à Besançon pour la dernière fois en juillet dernier pour fêter les 85 ans de sa mère. 

Enquête ouverte pour homicide volontaire 

Si les prochains jours restent flous, Jérôme Maire l’assure : “Bien sûr que nous allons nous rendre sur place. Il sera enterré dans la communauté, là-bas, comme le veut la tradition.” Son corps est actuellement à Nantes où il doit être autopsié.  

Une enquête a été ouverte pour “homicide volontaire” alors que la piste terroriste a été écartée, a expliqué Yannick Le Goater, vice-procureur de la Roche-sur-Yon lors d'une conférence de presse. Le principal suspect a été mis en garde à vue et s’est rendu de lui-même à la gendarmerie ce lundi matin. Il s’agit de l’homme qui avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour l’incendie de la cathédrale de Nantes en juillet 2020. Il résidait dans les locaux de la communauté religieuse des Montfortains. 

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