Une semaine après la disparition de Madjid Ahamadi, un jeune homme de 24 ans à Besançon, sa famille supporte difficilement cette interminable attente. La piste privilégiée est celle de la noyade accidentelle.
Près d’une semaine après la disparition du jeune Madjid Ahamadi, 24 ans, ses proches restent sans nouvelle. Le jeune basketteur du Bes.AC Basket a disparu dans la nuit de samedi à dimanche 19 novembre 2023 à Besançon (Doubs). Alors qu’il était en discothèque au QG Club, près du pont de Mazagran, Madjid, trop alcoolisé, est reconduit par ses amis à une voiture garée à proximité immédiate de la boîte de nuit, afin qu’il s’y repose. 20 minutes plus tard, le véhicule est vide et le jeune homme n'a plus donné signe de vie.
Une famille dans l'incompréhension
Faïz Radicati, cousin de Madjid, est venu à Besançon pour soutenir sa tante. Seulement, une semaine après la disparition, la famille se sent mise de côté dans cette enquête. "Nous n’avons que très peu de nouvelles concernant l’avancée de l’enquête, explique, las, Faïz Radicati. Quand ma tante se rend au commissariat, elle a l’impression d’être accueillie avec mépris et on ne la renseigne pas. Je comprends qu’il y ait une enquête en cours et qu’il ne faut pas l'entraver, mais la famille est en droit de savoir."
Pour l'heure, la piste actuellement privilégiée est celle de la noyade accidentelle. Pour la famille, pas suffisamment de moyens sont déployés au vu la gravité de la situation. "Ils ont effectué des recherches, mais il y avait seulement quatre plongeurs. Ce n’est pas assez", assène le cousin de Madjid.
Affiches, battues, les proches se mobilisent
Face à ce sentiment d’injustice, et face au "manque de moyens déployés", les proches ont décidé de prendre les choses en main. Après avoir collé des affiches dans tous les quartiers de la ville, ils ont décidé d’effectuer une battue ce samedi 25 novembre. Une quarantaine de personnes se sont retrouvées devant le QG Club, avant de se disperser en plusieurs groupes le long du Doubs et se rendre aux différents barrages alentours. "Pour l’instant, ça n’a rien donné. Mais on va continuer, jusqu’à avoir du nouveau", affirme le cousin.
Pour la maman du disparu, cette attente est insoutenable. "Ma tante, c’est un zombi. Elle ne mange plus, ne dort plus. Elle n’arrive même plus à pleurer tellement ses larmes ont déjà coulé", relate Faïz avec tristesse, en tentant de "rester fort". Si le jeune homme voit les chances de retrouver son cousin vivant s'amenuiser au fil des jours qui défilent, il espère seulement le retrouver, "mort ou vivant", pour que le deuil puisse se faire.
Toute personne ayant des informations peut contacter la police à Besançon. Le jeune homme était alors habillé d’un pantalon noir, d’une chemise blanche, d’une doudoune sans manches, noire et de baskets blanches Lacoste, précisent les proches.
