L'édile a écrit une lettre au conservateur du musée de Besançon l'accusant d'une "forme de kleptomanie". Au coeur de la querelle : une salle consacrée au peintre qu'il aurait mieux valu nommer "Courbet, l'Ornanais", ville où il est né, selon le maire d'Ornans.
L'affirmation "frise le ridicule", selon Sylvain Ducret, maire d'Ornans. La salle du musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon nommée "Courbet, le Bisontin" est sous le feu des critiques depuis que l'édile a rédigé un courrier plutôt virulent au conservateur du musée.
"Est-il besoin de vous rappeler que Courbet n’a pas passé plus de cinq ans de sa vie de lycéen au Collège royal de Besançon, qu’il n’a eu de cesse d’obtenir de ses parents l’autorisation (ainsi que les moyens) de monter à Paris, qu’il les a obtenus avant d’avoir vingt ans ?", questionne Sylvain Ducret dans cette lettre.
"Courbet, l'Ornanais"
Pour le premier magistrat d'Ornans, il aurait été plus juste de baptiser la salle "Courbet, l'Ornanais", son lieu de naissance, ou "Courbet, le Parisien", où il a passé l'essentiel de sa vie. Et il accuse à nouveau : "Les grandes villes comme Besançon ont la grotesque manie d’accaparer tous ceux qui y passent quelques années de leur vie."
Le peintre du XIXe siècle est effectivement né dans cette petite ville du Doubs où il a vécu les premières années de sa vie avec sa famille, d'aisés propriétaires terriens. Dans son enfance, il se passionne pour les arts et part étudier à Besançon. Mais le jeune Courbet ne rêve que de partir pour la capitale, ce qu'il fait alors qu'il est tout juste âgé de 20 ans.
Malgré nos sollicitations, le musée des Beaux-Arts de Besançon n'a pas encore répondu à nos questions.