Le musée des Beaux-Arts de Besançon s'affiche dans le métro parisien

La réouverture du Musée des Beaux-Arts est même annoncé dans les couloirs du métro de la capitale depuis ce matin !  Alors que les Parisiens croulent sous une offre culturelle pléthorique, la ville de Besançon leur propose de venir découvrir les trésors de son Musée. 

Les professionnels de l'histoire de l'art le savent. Le musée des Beaux-Arts de Besançon, est le plus ancien de France. Ses collections ont été montrées au public avant celle du Louvre. Le musée détient par exemple une fabuleuse collection de dessins. Mais pourquoi s'adresser au grand public ? Et surtout aux Parisiens qui ont tout sous la main ? Pourquoi pas ! rétorque le directeur de la communication Stéphan Raphaël. Le communicant aurait même pu dire "parce qu'il le vaut bien !" mais il préfère rappeler les qualités réelles de ce musée qui pourraient séduire les Parisiens le temps d'un wee-end. Même si, en bon communicant, il a fait indiquer sur l'affiche que l'on mettait seulement 2 heures pour venir dans la capitale comtoise !

Pendant une semaine, les affiches du métro vont donc les inciter à venir découvrir ce musée et par la même occasion la ville du roman "Le Rouge et le Noir" de Stendhal. Ils devront encore patienter pour bénéficier d'une offre commerciale de la part de l'Office du tourisme. Demain, 15 novembre, une vingtaine de journalistes des médias spécialisés et nationaux viennent pour la réouverture du musée. Il y a même un supplément dans "Beaux-Arts Magazine". Mais le gros coup du pub, cela reste la venue d'Emmanuel Macron. N'oublions pas que Jean-Louis Fousseret l'a soutenu  pendant la campagne présidentielle. 

En fait, le musée est devenu "vecteur de communication" pour la ville depuis un an. Souvenez-vous, pour ses voeux de 2018, le maire utilisait l'une des affiches imaginées par Thierry Saillard, le graphiste des musées du centre. 

La campagne publicitaire que les Bisontins connaissent depuis un an est particulièrement esthétique. Des corps exposent de superbes tatouages : des reproductions des oeuvres les plus célèbres du Musée. Ces tatouages soulignent l'idée d'appartenance au musée. On fait corps avec lui. Des petits tatouages sont même distribués aux Bisontins qui deviennent ainsi les ambassadeurs du musée. Un hashtag a été créé avec un jeu de mots sur l'idée de retour en Anglais et l'acronyme du musée. Il y a eu aussi une campagne dans les gares de Dijon, Lyon, Belfort, Mulhouse, Montbéliard.
 




Quant aux Bisontins, ils peuvent apprécier depuis le 21 septembre la proposition artistique de Sabine Le Varlet sur le mur de la façade principale du musée. Une projection qui a lieu chaque soir à partir du couché du soleil jusqu'à minuit. Cette photographe et ancienne élève de l’Institut Supérieur des Beaux-arts de Besançon, a eu l'idée de créer des "paires d'images" associant des oeuvres du musée des Beaux-arts à des photographies de Bisontins. "Des agents de la ville de Besançon, les équipes des musées, les ouvriers du chantier de rénovation, les commerçants du centre-ville et bien d’autres citoyens se sont prêtés au jeu", précise le site du musée.  Esthétiquement réussi, cette juxtaposition donne sens au travail des équipes du musée qui ont imaginé une architecture en transparence entre la ville et l'intérieur du musée. Ces ressemblances symbolisent la proximité recherchée entre les Bisontins et leur nouveau musée. 

Un musée qui à l'image du musée Soulages à Rodez, pourrait devenir une locomotive économique pour la ville. Sur l'année cette campagne de promotion du musée aura coûté 200 000 euros, un petit budget selon Stéphan Raphaël. Il serait intéressant de pouvoir évaluer les retombées économiques de cette réouverture. La culture nourrit l'âme mais elle contribue également au dynamisme économique des villes. 
 

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité