Overdoses : “il faut toujours tester le produit en petite quantité”, 5 conseils pour limiter les risques

Le 31 août est chaque année la journée internationale de sensibilisation sur les overdoses. En France, les overdoses sont difficilement chiffrables, car pas toutes forcément détectées. Samia Hoggas, directrice du centre d’addictologie Solea à Besançon livre quelques conseils aux consommateurs de drogue, alcool, médicaments.

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Combien d'overdoses chaque année en France ? 


Les derniers chiffres établis entre 2011-2021 par l’enquête menée par la Drames comptabilisent en France 4460 décès annuels liés à la consommation de drogues licites ou illicites. Pour la drogue, on pense forcément aux drogues dures, comme l’héroïne, la cocaïne. Mais les overdoses peuvent aussi être provoquées par des consommations d’alcool, de médicament, parfois le cocktail des deux.

1. S’informer sur le produit que l’on consomme


Même si cela parait une évidence, pour Samia Hoggas, directrice du centre d’addictologie Solea, la première chose à avoir en tête est de savoir quel produit l’on consomme. Que ce soit des opioïdes (médicaments antidouleur à base d’opioïdes, traitements de substitution aux opiacés : TSO) ou des substances illicites (héroïne par exemple), ou de l’alcool ou un médicament, le risque existe avec tous ces produits. On peut faire une overdose avec du paracétamol, rappelle Samia Hoggas. Une overdose n’est pas forcément mortelle, mais peut laisser des séquelles.“Si cette journée mondiale de prévention peut faire comprendre aux gens qu’on n’a pas besoin d’être “addict” pour aller se renseigner dans une structure”, c’est déjà ça. 

2. Le principe de la petite quantité


Que l’on soit consommateur régulier, ou que l'on soit tenté(e) un soir de consommer de la drogue, le principe de précaution doit jouer. “On dit toujours aux gens que quand ils consomment un produit, ils doivent en consommer une petite partie pour voir comment ils vont réagir. Sur les produits illicites, on ne connaît pas les produits de coupe, les quantités de principe actif, d’où le danger”.  

Une seule consommation de produit peut provoquer des dégâts, on peut en mourir.

Samia Hoggas, directrice du centre d’addictologie Solea à Besançon

Attention aussi aux mélanges. Alcool, boissons énergisantes, médicaments peuvent être des cocktails à risques.

3. Drogues de synthèse, attention danger


Ces drogues en vente sur le darknet sont faciles à acheter. Et multiplient le risque d'overdoses. Le consommateur a tendance à se dire que si c’est en vente en ligne, c’est légal, voire sans grand danger. Sonia Hoggas, alerte sur ces drogues de synthèse que l’on connaît mal. “Souvent, on se retrouve avec des produits à 100% de produit actif, il faut tester, prendre une petite quantité. Les effets de ces produits peuvent durer plus longtemps, et on ne connaît pas leurs effets à long terme sur la santé” alerte également la professionnelle. 

4. Consommateur d’un jour


Les consommateurs réguliers sont susceptibles d’être mieux informés sur les risques de faire une overdose. Le consommateur d’un jour qui va avoir l’opportunité à un moment de consommer de la drogue lors d’une soirée festive, n’a pas forcément conscience qu’il met en danger sa santé, voire sa vie. C’est à ce moment-là qu’il faut avoir le réflexe, du “j’y vais mais en petite quantité”. 

5. Se faire prescrire du Naxalone

En cas d’overdose, il faut agir vite. Il existe un antidote, le Naloxone associé aux gestes de premiers secours.
Des kits prêts à l’emploi sont aujourd’hui disponibles en pharmacie, à l’hôpital et dans les structures spécialisées d’addictologie (Csapa, Caarud). Le médecin peut la prescrire. Il est important également que le consommateur informe son entourage, sur le fait qu’il consomme de la drogue, qu’il a un antidote en cas d’overdose et comment ses proches peuvent intervenir.

Des contacts pour s'informer, se faire aider

Solea
Centre de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie
2 place René PAYOT
25000 BESANCON
03 81 83 03 32
Fax : 03 81 83 03 04
solea@addsea.fr

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