Le nouveau système Parcoursup demande aux universités d'étudier les dossiers des candidats instaurant ainsi une sélection dénoncée par les futurs étudiants. En France, plusieurs facultés ont fait part de leur refus. C'est le cas en Franche-Comté.
C'est l'un des grands changements de la nouvelle loi sur l'accès au supérieur. Les universités doivent désormais étudier et trier les dossiers des lycéens, chacune selon ses propres critères.
Jusqu'à l'an dernier, c'est l'algorithme d'APB qui permettait de classer les candidats, avec parfois le recours au tirage au sort pour départager des jeunes dans les filières très demandées. C'est pour mettre fin à ce système, dénoncé comme injuste, qu'a été créée la nouvelle plateforme d'admission post-bac Parcoursup.
Désormais, dans chaque université, une commission d'examen des voeux est chargée d'étudier "manuellement" les dossiers des quelque 890.000 lycéens de Terminale et candidats en réorientation, qui devaient avant fin mars formuler jusqu'à dix voeux et 20 sous-voeux.
Au 13 mars, dans l'Académie de Besançon, 91 639 vœux ont été enregistrés au niveau académique sur Parcoursup.
A Besançon, on sait déjà que plusieurs facultés s'opposent au classement des dossiers :
Selon le site Sauvons L'Université qui répertorie la fronde actuelle, voici les facs comtoises qui refusent de mettre en place ces commissions d'examen des voeux :
- Sociologie
- LLCER anglais
- Sciences du Langage
- Département Langues Étrangères Appliquées
- Département d’espagnol et de portugais
- Département de Lettres Modernes
- Département de psychologie
- Département d’allemand
- Département Arts du spectacle
- (mise à jour au 6 avril 2018)
Quelles conséquences pour les futurs étudiants ?
Si les capacités d'accueil dépassent la demande, comme c'est le cas de Bordeaux, cela ne devrait pas poser de problème. Mais dans les filières en tension, la situation sera plus critique.
Trois universités sont toujours bloquées vendredi (Toulouse, Montpellier et l'université Paris-8).