PHOTOS. Des centaines de cigognes de passage à Besançon 

En cette rentrée 2020, à Besançon, les habitants sont nombreux à pouvoir observer des cigognes perchées sur les lampadaires. Mais tous ne savent pas qu’elles ne sont pas les mêmes d’un jour à l’autre. Chaque année, elles sont des milliers à transiter par la vallée du Doubs.

En haut des lampadaires, sur les spots des stades de la ville, ou sur les installations SNCF. Chaque soir, en cette rentrée 2020, les bisontins peuvent apercevoir des cigognes sur les grandes installations de la ville. Il faut dire que la préfecture du Doubs se trouve sur un couloir migratoire très important. « Besançon, c’est connu de longue date, c’est une ville étape, quasi incontournable, pour les cigognes qui viennent du Danemark ou d’Allemagne » explique Samuel Maas, ornithologue à la LPO Franche-Comté. 
 

Cette année, sur notre point de comptage, depuis le 20 août, on a vu plus de 3.200 cigognes. Pourtant, ce n’est pas un site très favorable au comptage des cigognes

Samuel Maas, ornithologue LPO Franche-Comté 


En effet, lorsque ces grands oiseaux migrateurs entament le voyage post-nuptial, à l’automne, les spécimens de l’ouest de l’Europe sont presque contraints de passer par la vallée du Doubs. « C’est un véritable trou d’étranglement naturel » détaille Samuel Maas « vous avez les Vosges au Nord et le Jura au Sud. Le passage naturel qui s’offrent aux oiseaux, c’est la trouée de Belfort, puis la vallée du Doubs ». Résultat, chaque année, la quasi totalité de la population de cigognes d’Alsace, d’Allemagne et du Danemark passe par Besançon et ses alentours. Pas étonnant que les bisontins soient nombreux à en apercevoir au moins une fois, même si les oiseaux ne s’attardent le plus souvent pas dans la cité. « Le but, c’est de tracer la route » confirme Samuel Maas « elles se posent le soir, et sur les coups de 10 heures, elles profitent des premiers courants thermiques ».
 


Les « spots » occupés plusieurs jours d’affilées ne le sont donc pas par les mêmes cigognes, mais par d’autres, venues leur succéder. Seules exceptions : les jours de pluie en automne, et de neige, en janvier sur le chemin du retour. 
 
 


Chaque année, plus de deux millions d’oiseaux migrateurs


Les cigognes ne sont pas les seules à passer dans la vallée du Doubs. Le site est un couloir de migration très emprunté à l’automne et en début d’année. « Derrière la cigogne se cache une soixantaine d’espèces » raconte Samuel Maas « quand on voit 3.000 cigognes, il y a 500.000 petits passereaux ». C’est 
 

L’année dernière, on a compté quasi deux millions d’oiseaux sur la période de migration. Et on sait très bien qu’on en loupe beaucoup

Samuel Maas, ornithologue à la LPO


L’association essaie d’ailleurs de faire connaître l’importance de la vallée du Doubs dans la préservation de la biodiversité. Il s’agit de préserver cet habitat, certes transitoire, mais où des centaines de milliers d’oiseaux transitent chaque année. Par exemple, « dans la région, on a un objectif d’énergies vertes, notamment éolienne ambitieux, c’est bien » commence Samuel Maas « seulement, il faut aussi que les éoliennes ne soient pas en plein passage migratoire ». Pour sensibiliser le public, des sorties et des observations collectives sont organisées chaque année par la LPO Franche-Comté. Quant à la cigogne, pour l’apercevoir sur les hauteurs bisontines, il ne faut pas trainer : le pic de passage de l’espèce est en général du 20 août au 15 septembre. 
  - Une utilisatrice de Twitter partage une image des cigognes dans le ciel de Besançon, annonciatrices de l'automne -

 
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