Polémique sur le zoo de la Citadelle de Besançon : la ville dit avoir entamé une réflexion sur un nouveau projet

A quelques semaines des élections muncipales, l'association Humanimo a lancé une pétition. Le débat est lancé. Faut-il fermer le zoo de Besançon ? Les candidats sont amenés se prononcer. La ville défend son muséum de conservation des espèces, mais regarde déjà une possible autre formule. 

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"Nous ne voulons plus voir ça ! Nous ne voulons plus que Besançon, capitale de la biodiversité, abrite un sinistre lieu de servitude, de captivité et d’oppression ! Nous voulons des animaux libres ! L’argument de la conservation, scientifiquement recevable pour quelques rares espèces, n’est pas éthiquement acceptable" explique la pétition numérique, lancée par l'association Humanimo, mercredi 15 janvier.

Le texte a déjà recueilli plus de 46.000 signatures et le sujet du zoo devient en cette fin de janvier, le sujet qui agîte tous les candidats déclarés aux élections municipales. Une lionne pensionnaire du zoo est décédée courant janvier.

Le zoo de Besançon est installé dans les remparts de la Citadelle construite par Vauban, il accueille près de 600 animaux dont certaines espèces menacées de disparition dans le monde. 

 


La ville réagit dans un long communiqué 


Dans un long communiqué rendu public ce jeudi 23 janvier, le maire de Besançon Jean-Louis Fousseret tente de désamorcer la cristallisation autour du zoo de la Citadelle. 

Il indique qu'un nouveau Jardin zoologique est en cours de réflexion.  "Une réflexion est engagée en vue de la création d’un « master plan » (un document cadre équivalent à un Projet Scientifique et Culturel pour un musée), lequel définira la stratégie, les objectifs, les espèces animales à présenter, les aménagements, les investissements à prévoir, la planification dans le temps, en lien avec les services administratifs et les autorités compétentes. Sur la base d’un nouveau projet scientifique, une réflexion est en cours sur les investissements à prévoir pour un réaménagement du Jardin zoologique, incluant nécessairement une réflexion sur le choix des espèces présentées" explique le communiqué.

Sensibiliser et éduquer l’ensemble des publics

L’enjeu de vulgarisation scientifique est déterminant. Pour les publics non avertis, le Muséum doit jouer un rôle de porte d’entrée vers la compréhension du vivant et de son évolution. À ce titre, un travail quotidien est mené par les médiateurs scientifiques, en articulation étroite avec les institutions comme l'Éducation nationale ainsi que les structures associatives.
Par ailleurs, les vétérinaires du Jardin zoologique contribuent à la prise de données scientifiques (sans danger) afin de conduire des études sur la reproduction et l’alimentation. Ces recherches se font en collaboration avec des instituts de recherche comme le CNRS, des laboratoires ou encore le CHU de Besançon. Les observations retenues sur le comportement des animaux fournissent des informations utiles et complémentaires aux études réalisées dans la nature. Mieux connaître les animaux, c’est mieux les protéger
.

Le bien-être animal : préoccupation quotidienne des équipes du Muséum

Le confort et l’expression du comportement naturel de l’animal sont des critères qui conditionnent son bien-être. Depuis plusieurs années, les équipes qualifiées du Muséum optimisent les conditions de vie en captivité en pratiquant l’enrichissement alimentaire (menus variés, procédure de distribution), l’enrichissement de l’environnement (organisation de l’espace, type de matériaux, propositions d’activités variées y compris parfois de jeux) ou encore l’enrichissement social (respect de l’organisation sociale observée dans la nature : vie solitaire, en couple, en famille, en groupe d’individus apparentés). Aussi, le Muséum est le lieu de milliers de naissances par an, dont 100 à 150 pour le seul Jardin zoologique. Son savoir-faire en matière d’élevage d’espèces particulièrement sensibles est reconnu par les coordinateurs scientifiques des programmes européens.
Enfin, les installations du parc zoologique font l’objet de contrôles drastiques inopinés. Le Muséum est ainsi soumis à de nombreux contrôles sanitaires et vétérinaires qui s’assurent du bien-être et de la bonne santé des animaux présentés.


Un établissement qui contribue à la conservation de la diversité biologique

Environ 590 animaux sont actuellement répertoriés à la Citadelle. Parmi eux, beaucoup sont menacés et inscrits sur la liste rouge de l’UICN. Cc’est le cas pour 70 % des espèces présentes au Jardin zoologique). Au travers de ses missions de conservation mais aussi de son programme de reproduction et de réintroduction unique au monde, le Muséum assure la pérennité d’espèces menacées de disparition. Ainsi, plusieurs milliers d’animaux parfaitement adaptés à leur milieu naturel ont été réintroduits. Le choix de ces espèces est réalisé en fonction de leur statut de conservation dans leur milieu naturel et selon leur rareté en captivité. Grâce à cette implication conservatrice, la Citadelle dénombre plusieurs labels de suivi et de maintien de la tranquillité des animaux.

D'autres élus ou candidats au municipales ont donné leur avis sur le devenir du zoo. C'est à lire dans le lien ci-dessous.
 

Besançon avait déjà interdit les animaux dans les cirques qui viennent sur la commune. Le bien-être animal dans les zoos de France a été relancé par le rachat d'un zoo du Morbihan par le collectif Rewild qui regroupe plusieurs associations de défense des animaux. Plus de 650 000 euros ont été récoltés pour transformer le zoo de Pont-Scorff  en centre de réhabilitation d'animaux sauvages saisis lors du démantèlement de trafics.
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