Sans chaleur écrasante sur la roche, l'automne est l'une des meilleures périodes pour profiter des via ferrata. Elles sont nombreuses en Franche-Comté, où les falaises calcaires se prêtent à la construction de ces infrastructures.
Le début de l'automne est une période idéale pour tester de nouvelles via ferrata : sous réserve de ne pas monter dans des zones d'altitude où la neige est déjà tombée, ou où le froid se fait trop sentir, c'est l'occasion d'admirer les magnifiques paysages orangés de Franche-Comté, et d'être sûr qu'on ne souffrira pas de la chaleur le long des parois.
Laurent Saillard, photographe à Pontarlier, s'est découvert il y a quatre ans une passion pour ces via ferrata. Depuis, il s'attache à essayer toutes celle de la région franco-suisse. De ses plus belles sorties, il a fait un guide, "Passion via ferrata". Il y partage ses bons plans, les sensations de la via, et les précautions à prendre. Pour nous, il a sélectionné trois via ferrata incontournables de la région.
Le Regardoir - Lac de Vouglans (Jura)
"Elle est magnifique parce qu'elle est entourée de forêt, et bien sûr, il y a le lac" s'extasie Laurent Saillard. Cette via ferrata, probablement l'une des plus connues de la région, mérite sa réputation : une vue imprenable sur le Lac de Vouglans, et un avantage : "c'est accessible à toute la famille, vraiment abordable". S'il faut tout de même réserver le parcours aux enfants de plus de 8 ans et 1,10 m, le Regardoir peut être une belle première expérience.
Très convoitée des touristes en été, les embouteillages sur les voies y sont fréquents, elle est moins fréquentée en automne.
À noter, il faut s'acquitter d'une petite redevance (2 euros) à l'entrée du parcours. Possibilité de louer du matériel sur place.
Les échelles de la mort - Charquemont (Haut-Doubs)
Dans le Haut-Doubs, non loin de Maîche, "les échelles de la mort", malgré leur nom, sont, elles aussi, "accessibles à quasiment tout le monde" rassure Laurent Saillard. "C'est vraiment magnifique, ça domine la forêt, on est au-dessus des sapins" s'émerveille le photographe. "C'est l'une des via les plus variées en termes d'obstacles : pont de singe, poutres, passerelles, tyrolienne...." énumère-t-il.
L'un des atouts du parcours : la tyrolienne "arrive en toute fin de parcours, avec une échappatoire juste avant". Ceux qui ne les aiment guère peuvent donc l'éviter, et, au contraire, les amateurs de cette sensation peuvent la faire deux fois d'affilée.
La Roche du Mont - Ornans (Doubs)
Si son parcours offre des paysages sublimes, c'est aussi la via ferrata la plus difficile de cette liste. "Si la première partie est accessible à toute la famille, la seconde est totalement déconseillée aux débutants" préconise Laurent Saillard. "Il faut être conscient et ne pas surestimer sa force pour partir sur le tronçon noté "extrêmement difficile" : il est horizontal, mais avec un dévers" explique le passionné. "Chaque année, il y a des hélitreuillages". Il ne faut donc pas hésiter à prendre l'une des échappatoires.
Second conseil pour ceux qui s'engagent tout de même sur la seconde partie de la via ferrata : ne pas oublier de prendre une longe de repos, une sorte de corde plus courte pour pouvoir s'accrocher et se reposer le long de la paroi, avec soi. "J'ai eu recours à ma longe quasiment sur chaque prise. Ces dernières sont tellement petites que vous ne pouvez pas y placer vos deux mains".
Bonus : En Suisse, la Farinetta (Saillon - Vallais))
Et si l'envie vous prend de voyager un peu plus loin pour être surpris, Laurent Saillard propose la Farinetta, dans le Valais en Suisse.
"Elle se décompose en trois parties, et les difficultés montent crescendo" décrit le photographe. "Il y a une échappatoire à chaque fin de partie". Petite particularité : une grotte et une cascade.
En revanche, soyez vigilant : "en Suisse, l'hélicoptère en cas d'hélitreuillage est facturé à 3 500 francs" prévient Laurent Saillard.