La dernière étape du Tour de France s’est déroulée à la mythique Planche-des-Belles-Filles dimanche 31 juillet. Et dans le classement général, les deux Françaises (Comtoises même !) Juliette Labous et Evita Muzic se sont hissées dans le Top 10. Toutes les deux sont passées par L'Amicale cycliste bisontine.
C’est le club où tout a commencé… ou presque. L’Amicale cycliste bisontine (ACB) a eu parmi ses deux licenciées, les deux meilleures coureuses françaises du Tour de France : la Bisontine Juliette Labous (DSM) et la Lédonienne Evita Muzic (FDJ Suez Futuroscope), respectivement 4e et 8e du classement général.
Le goût de l'effort et du cyclisme
Dans les locaux de l’association bisontine, Pascal Orlandi regarde quelques photographies. Le président de L’Amicale se souvient des deux coureuses de 23 ans – licenciées au même moment dans le club. Il raconte : « Elles ont pris goût à l’effort, pris goût au cyclisme, et se sont données l’ambition d’y arriver quelques années après. C’est une grande fierté pour le club d’avoir eu ces jeunes en formation. Elles ont pratiqué avec les garçons, et on a bien senti qu’elles deviendraient des championnes. »
Une intuition qui s'est avérée juste. A voir les étapes du Tour de France Femmes, les deux Comtoises se sont largement détachées du lot – ce sont même les deux meilleures coureuses françaises du Tour. Evita Muzic, coéquipière FDJ-Suez-Futuroscope de la leadeuse danoise Cecilie Ludwig (7e au classement général), termine même à la 2e place de la quatrième entre Troyes et Bar-sur-Aube. Au classement général, elle se hisse dans le Top 10, à la 8e position. Juliette Labous, leadeuse de l'équipe DSM, reste au pied du podium et réalise ainsi son ambition d’être dans le Top 5 du Tour de France.
Un club de championnes
Pascal Orlandi se rappelle encore de la toute jeune Juliette Labous quand elle était encore au club bisontin. « Juliette était une fille très volontaire à l’entraînement, elle ne lâchait rien, lance-t-il. C’était jamais la dernière dans les petits efforts à faire, lors de montées ou de sprints. Elle luttait souvent avec les garçons et bien souvent les garçons étaient derrière elle. Très vite, on a vu que c’était une fille de très haut niveau. » A l’Amicale cycliste bisontine, ces profils ne trompent pas : « La volonté de venir à l’entraînement par tous temps, par la pluie et la chaleur, montre déjà des signes d’ambition et de vouloir réussir. Pour faire du cyclisme, il faut de la volonté. Pour faire du cyclisme à haut niveau, il en faut encore plus. »
L’Amicale cycliste bisontine a accompagné les deux meilleures Françaises du Tour, mais aussi un certain Thibaut Pinot. Le Président du club espère que ces deux coureuses donneront envie à d’autres jeunes filles… et peut-être d’autres championnes. Pascal Orlandi conclut : « C’est une attention permanente à nos jeunes. On est très présents. Les groupes sont très bien encadrés. Il y a une vraie volonté de l’accompagner vers le haut niveau surtout. Et peut-être un peu de chance. Avec toutes ces années que ces champions sortent du club, il y a sans doute une part de réussite grâce au travail que nous avons effectué. »