Le Bisontin, chirurgien orthopédiste de profession, a mis les voiles dimanche 1er mai 2022 de la Trinité-sur-Mer, direction la Martinique. 7 000 km en solitaire. Avant son départ, il s’était confié sur ses objectifs et ses challenges.
Il délaisse les instruments de chirurgie pour la grande traversée de l’Atlantique en solitaire. C’est fait. Pendant au moins trois semaines, Hervé Chataigner sera seul...avec lui-même. Le Bisontin fait partie des 60 marins amateurs qui ont pris le départ de la Cap-Martinique dimanche 1er mai, à la Trinité-sur-Mer (Morbihan). La course en solitaire, sans arrêt et réservée aux amateurs, met le cap sur Fort-de-France, en Martinique. Les participants devraient arriver à bon port à partir du 20 mai.
Originaire de Besançon, le chirurgien orthopédiste s'est donc lancé dans une aventure de 7 000 kilomètres. Au départ, dans le Morbihan, ça bouille à l'intérieur « J’avais zéro pression jusqu’à ce matin, mais là on sent que les choses arrivent et que ça monte un peu », confiait-il 24 heures avant le départ, tout en assurant être « assez serein ».
Ce qu’il cherche avec cette course ? « De l’émotion ». « Traverser l’océan et se dire que je l’ai fait ». Après un peu plus de 24 heures de course, Hervé Chataigner évolue au large de La Rochelle.
"Introspection"
L’aventure est ambitieuse, mais le Bisontin n’en est pas à sa première traversée. Ce père de trois enfants a déjà participé à une Transquadra, une autre course, elle aussi réservée aux amateurs, qui l’a mené en Martinique.
Et surtout, le chirurgien originaire de l'ouest de la France a la voile dans le sang. « Cela a toujours été un challenge familial et collectif », nous confiait-il, quelques semaines avant son départ sur le plateau du 12/13 Franche-Comté. « L’autre intérêt c’est d’être seul en mer pendant plusieurs semaines. Il y a de l’introspection et un défi physique. »
Mais avant l’introspection, il y a eu une sacrée préparation. Hervé Chataigner a tissé sa toile avant de prendre la voile. Le Bisontin s’entraine régulièrement les weekends à Lorient. Les aller-retour en train ne lui font pas peur. En mer, ce sera autre chose. Mais il a su mesurer les enjeux. « La solitaire c’est une gestion de soi-même et une gestion de nos journées en fonction de la marche du bateau », nous confiait-il. « Il faut savoir se gérer soi-même autant que le matériel. Mais c’est tout l’intérêt de gérer cette vie au quotidien en solitude extrême, tout en se posant les bonnes questions ».
Solidaire en mer
Cette course en solitaire n’est néanmoins pas dénuée d'esprit collectif et solidaire. La compétition lui permet de mettre en avant une association qui lui tient à cœur, notamment au départ de la course et au cours de ses différentes interventions médiatiques. Le chirurgien orthopédiste spécialisé a choisi de parrainer « Scoliose et Partage », qui offre un espace d’échange et des informations sur le dépistage et les traitements existants de la scoliose, en plus d'astuces pour améliorer votre quotidien. « C’est une association qui communique beaucoup sur les déformations de la colonne vertébrale, ce qui est une partie de mon travail », expliquait Hervé Chataigner. « Finalement, j’ai trouvé cela assez extraordinaire d’emmener une partie de mon travail avec moi et de donner pignon sur rue à cette association qui reste assez confidentielle ».
Pour suivre la progression des compétiteurs, rendez-vous sur la carte interactive de la course Cap-Martinique.