Le tirage au sort du quatrième tour de la coupe de France de Handball s'est tenu le 19 janvier dernier. L'ESBF est en colère contre les conditions d'organisation du tirage. Les joueuses bisontines soulèvent un grand manque de transparence.
Le tirage du quatrième tour de la coupe de France de handball s'est déroulé mercredi 19 janvier. Les sportives de l'ESBF Besançon se déplaceront à Brest (Finistère), le 16 mars prochain, pour affronter leurs adversaires Bretonnes. Problème : la formation de Sébastien Mizoule dénonce un tirage au sort qui n'est pas irréprochable. Pour les Bisontines, il ne s'est pas tenu dans des conditions normales.
Nous avons des doutes sur le fait que les personnes qui dictaient les numéros n'avaient pas connaissance des chiffres correspondant aux clubs
ESBF handball
Des conditions inhabituelles
Selon le club, le tirage au sort est normalement "visible de tous car il est diffusé sur les réseaux sociaux et en direct". C'est le cœur du problème pour les Bisontines, cette année : le tirage ne s'est tenu "qu'en visioconférence pendant quelques minutes, avec deux personnes de la Fédération Française de Handball qui énonçaient des numéros".
En raison du contexte sanitaire, les conditions du tirage ont temporairement changé. Habituellement, il se tient avec des "boules cachées", expliquent les responsables des handballeuses de Besançon. Plusieurs boules contenant les noms des équipes sont mélangées et mises dans un bol. Il ne reste alors plus qu'aux organisateurs à sélectionner des boules au hasard, et à les ouvrir pour lire le nom des concurrents.
Cette fois, ce n'était pas le cas. Il s'agissait d'une "liste de numéros envoyés par mail aux équipes, avant la visioconférence, chaque numéro correspondant à une équipe", selon l'ESBF. C'est l'autre problème que soulèvent les sportives : "Nous avons des doutes sur le fait que les personnes qui dictaient les numéros n'avaient pas connaissance des chiffres correspondant aux clubs, nous ne connaissons pas non plus les conditions dans lesquelles ces numéros ont été attribués". Ce qui contrarie les cadres du club : "C'est un tirage qui ne respecte pas l'équité, ni même l'éthique sportive".
Pas de remise en cause du résultat
Attention toutefois à ne pas se méprendre. Pour le club, les critiques se fondent uniquement sur les conditions de déroulement du tirage. Il n'est pas question de protester contre le résultat du tirage au sort. "Nous ne remettons pas sur la table le fait de devoir se déplacer à Brest, ni même le fait de devoir affronter les Bretonnes. Nous avons déjà gagné contre elles cette année", précise l'ESBF.
L'équipe s'étonne tout de même sur un point : "Les formations aux 4 plus gros budgets donc Brest, Metz, Paris92 et Nantes reçoivent chacune 4 équipes aux petits budgets. Sans compter que cela leur donne des recettes en plus, étant donné que ces clubs peuvent organiser des matchs supplémentaires".
Le club évoque ici le fait qu'une saison régulière se compose de 13 matchs à domicile et de 13 matchs à l'extérieur. Les coupes de France et d'Europe permettent aux équipes d'accueillir des matchs en plus, si elles se qualifient. Ce qui représente des rentrées d'argent supplémentaires, avec notamment l'accueil des spectateurs et le résultat des ventes des buvettes.
La direction du club a envoyé un courrier à la Fédération Française de Handball, vendredi 21 janvier. Elle attend de pied ferme leur avis sur les conditions de tenue du tirage au sort.