Fabriquer sa propre éponge et écologique. Avec des restes de tissu. C'est tout l'art du tawashi, ce petit tissage venu du Japon. Mode d'emploi.
Tawashi. En Japonais dans le texte, cela veut dire "lavette". On la fabrique à partir de chutes de tissu. Une façon de donner une deuxième vie à des matières qui auraient fini à la poubelle. Et de limiter son empreinte sur la planète. Car combien d'éponges jaunes et vertes achetez-vous en une année ? Combien en jetez-vous ?
Le tawashi, un art que maîtrise à la perfection Alexandra Ruffier. Dans le Doubs, cette commerçante itinérante sillonne les marchés avec Vabriloc son petit camion épicerie de vrac. Sa démarche zéro déchets, elle la pratique chez elle depuis longtemps. "Dès que je suis passée au zéro déchets, j'ai fait des tawashis. Même mes enfants, les fabriquent avec moi. Avec mes tawashis, je fais tout, salle de bain, cuisine.. je n'utilise plus d'éponges" nous explique-t-elle cette adepte du DIY, le do it yourself.
Comment faire son tawashi ?
"C'est tout simple. Le tawashi consiste à recycler des tissus, souvent de vielles chaussettes orphelines, et on en a tous !" lance Alexandra Ruffier. "Ensuite, on tresse cette matière, avec une planche de clous". Ou des pinces à linges (voir vidéo ci-dessous). "On peut tout faire avec le tawashi. Je les réutilise jusqu'à ce qu'ils soient usés. Ils durent plus d'un an, on peut les laver" précise Alexandra, convaincue qu'il n'y a pas de petits gestes pour la planète.
Un tawashi fabriqué avec de vieilles chaussettes de coton aura une forte capacité d'absorbtion et pourra remplacer votre rouleau de Sopalin. Vous pourrez le laver au haute température dans votre lave linge. Plus hygiènique que la vieille éponge qui pue et cache sous sa face jaune, sa cargaison de petits microbes...
Un tawashi façonné avec des collants filés, permettra d'obtenir de la mousse plus facilement. Et de vous faciliter la vaisselle.
Un autre mode d'emploi venu de Belgique car le tawashi est un art international !
► Voir la fabrication étape par étape.
Adieu l'éponge, cette dérivée du pétrole ?
Les traditionnelles éponges en synthétique ne sont pas recyclables. Elles sont fabriquée pour la plupart en mousse de résine, un dérivé du pétrole. L'éponge est souvent traitée avec des produits chimiques qui lui donnent sa couleur et son côté résistant. Les éponges vertes et jaunes avec leur côté qui gratte ont fait leur apparition dans les années 60 dans nos maisons. Leurs jours sont-ils comptés ?
En sillonnant les marchés autour de Besançon, Alexandra Ruffier constate que de plus en plus de personnes veulent se mettre au zéro déchets. "Mais elles ne savent pas comment faire" dit-elle. Avec le tawashi, on peut même fabriquer son propre tapis de salle de bain avec de vieux tee-shirts. La jeune femme espère convaincre en proposant des ateliers régulièrement sur le petit marché de Saône près de Besançon. Elle a le projet d'ouvrir un magasin fixe et d'animer des ateliers sur le thème 100% récup.
Atelier Tawashi au marché de Saône dans le Doubs
Samedi 15 février 2020 de 9h30 à 12h30- sous un Vitabri
- animé par Alexandra Ruffier, Vabriloc
- 1 euro de participation
- Tissus et matériel fournis
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