VIDÉO. La chapelle des Visitandines à Besançon est en train d'être restaurée pour redevenir un lieu sacré

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La chapelle des Visitandines à Besançon est en train d'être restaurée pour redevenir un lieu sacré. ©France Télévisions

C'est un chantier plutôt rare. À Besançon, une chapelle désacralisée depuis plus de deux siècles va redevenir un lieu de culte. L'édifice a été racheté par la Fraternité Saint-Pie X en 2016.

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Parmi tous les clochers des églises de Besançon, la chapelle des Visitandines, rue Sarrail, avait presque disparu du paysage. 350 ans après sa construction, elle est en pleine restauration. Le but est de rendre au culte cet édifice du XVIIᵉ siècle.

"Toutes les voûtes avaient été percées donc on les a recréés. On est venus mesurer ce qui restait, on a taillé les pierres dans notre atelier et puis les maçons sont revenus tout poser, en premier les arcs puis les voûtes et on a fini les enduits. Là, c'est en train de sécher avant qu'on mette du plâtre pour la finition", raconte Olivier Comte de l'entreprise de tailleurs de pierres.

Un chantier unique et complexe

Désacralisée pendant la Révolution, cette chapelle appartenait il y a quelques années à l'université. Elle abritait des amphithéâtres, sur deux niveaux, qu'il faut déconstruire pour retrouver le volume originel sous les voûtes en nervures étoilées. "Maintenant, nous libérons cet espace d'anciens gradins pour retrouver un espace religieux qui sera la chapelle. C'est vrai que c'est un exercice assez unique", confie Marcel Baty, architecte.

Cette démolition intérieure, unique et complexe, ne doit pas mettre en péril la structure et doit être minutieuse." Contrairement à Notre-Dame-de-Paris, ils avaient une grue et ils pouvaient passer par le toit. Nous, on est obligés de faire l'inverse. C’est-à-dire qu'on part de la dalle qui est à six mètres de hauteur et on redescend avec un treuil d'une tonne. On fait des petits cubes, on ne les a pas numérotés, mais on pourrait presque les recoller", explique Sylvain Pétiny de l'entreprise de déconstruction.

Une facture d'1,6 million

Après ces travaux, viendra le temps de la restauration puis de l'aménagement religieux. Une facture d'1,6 million pour la fraternité Saint-Pie X, le nouveau propriétaire qui attend avec impatience la consécration du lieu par un de ses évêques. "Nous sommes ravis d'avoir une belle église qui revient au culte et d'avoir un endroit digne de la louange de Dieu. C'est une église qui a déjà fait résonner des chants dans le passé et qui reviendra à son culte, sa fonction première", s'enthousiasme l'Abbé Mathias Jehl de la Fraternité Saint-Pie X.

En revanche, l'archevêque de Besançon l'a rappelé : il n'assistera pas à la cérémonie. La Fraternité Saint-Pie X, jugée traditionaliste, voire intégriste, n'a plus aujourd'hui l'approbation ni la reconnaissance officielle de l'Église catholique romaine.

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