Le 19 janvier est paru le dernier ouvrage de l'historien bisontin Fabrice Riceputi. "Le Pen et la Torture", aux éditions du Passager Clandestin. Il revient sur la participation à la Guerre d'Algérie du futur fondateur du FN. Un travail d'investigation historique qui n'avait encore jamais été mené.
C'est un travail d'investigation à travers les archives, les témoignages et les pièces d'histoire qui n'avait jamais été mené jusque-là. L'historien de Besançon (Doubs) Fabrice Riceputi a publié ce vendredi 19 janvier le livre "Le Pen et la Torture". Dans cet ouvrage, il recense et cartographie tout ce que l'on sait des activités de Jean-Marie Le Pen pendant la Guerre d'Algérie.
"Il faut savoir que même si la torture était couverte et encouragée, elle restait un crime" explique Fabrice Riceputi. "On ne trouve pas dans les archives autre chose que du silence, des mensonges et de la dissimulation".
Épris de justice, mais surtout de vérité, Fabrice Riceputi a enquêté dans les pas du lieutenant-député, élu poujadiste qui quitte l’Assemblée Nationale pour livrer ce qu’on appellera « La Bataille d’Alger ». Un officier zélé identifié à maintes reprises.
De décembre 1956 au 31 mars 1957, le recensement est méticuleux, la cartographie minutieuse. Les faits ne sont pas nouveaux, les témoins tous connus, mais la mosaïque une fois rassemblée est sans concession, rendant difficile toute justification.
La participation du béret vert Le Pen, parmi tant d’autres, à la Bataille d’Alger n’a pas changé le cours de l’histoire. Mais pour le chercheur, elle n’est pas non plus un point de détail. Au travers de la figure emblématique de l’extrême droite, son livre pointe le traumatisme algérien, l’aphasie du pouvoir, les excuses jamais présentées… Le sous-titre de cet ouvrage est explicite : L’histoire contre l’Oubli.