Vol de téléphone portable : "Il n'ose plus sortir", un adolescent de 14 ans violemment roué de coups en centre-ville de Besançon

Quatre jeunes ont été placés en garde à vue après une agression sur un adolescent de 14 ans, survenue le soir du 25 décembre en centre-ville de Besançon. Le frère de la victime a diffusé la vidéo de l'agression sur internet. Il nous explique pourquoi.

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La vidéo de son agression, filmée par un riverain, a été postée sur les réseaux sociaux par le frère de la victime. Elle est particulièrement choquante. Les faits se sont produits le 25 décembre. Alors qu'il marchait en centre-ville dans le but d'effectuer quelques achats dans un commerce du coin, un adolescent de 14 ans a croisé la route de six jeunes, âgés de 15 à 17 ans. Parmi eux, certains avaient l'intention de lui voler son téléphone portable. La scène s'est déroulée au niveau du 74 rue des Granges à Besançon, en début de soirée, aux alentours de 20h. 

Sur les images filmées depuis un appartement donnant sur la rue, on peut voir le jeune homme à terre se faire frapper à coup de pied au visage, puis se relever. L'un des agresseurs lui assène une balayette pour le remettre au sol puis un horrible coup de pied au visage. La victime appelle son père à l'aide puis réussit à se relever et à s'enfuir en courant dans la direction opposée. Des voisins, témoins de la scène, ont contacté les forces de l'ordre. Des passants ont constaté les faits mais ne sont pas intervenus.  

Interpellés par une patrouille de militaires 

Une patrouille de militaires de la mission sentinelle qui circulait dans le secteur a réussi à "interpeller en flagrance deux auteurs présumés de l’agression", selon la police de Besançon. La victime a été conduite au CHRU Jean Minjoz par les pompiers pour recevoir des soins pour des contusions au niveau de la joue droite. Elle est évidemment particulièrement choquée psychologiquement par son agression.

"L’exploitation des images de vidéosurveillance a permis d’identifier un troisième auteur présumé des violences. Il a été convoqué en nos services et placé en garde à vue le 27/12 à 14h30. Auditionné, ce dernier a expliqué être présent au moment des violences mais ne pas en être l’auteur. Il a désigné l'un des auteurs interpellés comme le principal auteur des violences", détaille la Direction Départementale de la sécurité Publique (DSSP) du Doubs. 

Un quatrième individu présent au moment des faits s'est présenté spontanément le 28 décembre au commissariat. Il a déclaré avoir participé aux violences. Il a été interpellé et placé en garde à vue.

Le frère de la victime diffuse la vidéo

Le frère de la victime, très suivi sur le réseau social Instagram, a partagé en premier lieu la vidéo de l'agression de son petit frère en interpellant la police, les médias locaux et la Ville de Besançon. La vidéo lui a été donnée par une voisine, descendue dans la rue à l'arrivée des pompiers. "Les histoires comme ça se font seulement prendre au sérieux quand il y’a des vidéos qui circulent sur internet (comme pour les femmes qui portent plainte pour violences)", écrit-il.

Joint par France 3 Franche-Comté, celui qu'on surnomme « Kobz » sur la toile, nous explique qu'il a l'habitude depuis deux ans de diffuser des vidéos d'agressions sur ses réseaux très suivis, dans le but de les rendre virales et ainsi de provoquer des réactions des pouvoirs publics et de la justice. "C’est vraiment le seul moyen de faire avancer une affaire. Cela fait deux ans que je m’en rends compte, sauf que si une victime n’a aucune visibilité sur Internet, sa vidéo va juste passer inaperçue et rien ne changera...", analyse le jeune homme âgé de 19 ans.

La publication de l'agression du 25 décembre à Besançon a d'ailleurs été largement partagée, signalée et reprise, jusqu'à être publiée dans des groupes de sympathisants d'extrême-droite. 

La police nationale a réagi sur Twitter en précisant qu'une enquête était en cours et en demandant aux internautes de ne pas continuer à diffuser la vidéo de cette agression. 

L'adolescent de 14 ans est sorti de l'hôpital le lendemain de l'agression. "Il a des séquelles psychologiques et n'ose plus sortir", nous rapporte son frère ainé. 

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