Le BRGM, Bureau de Recherches Géologiques et Minières, a publié son bulletin de situation des nappes phréatiques pour le 1er juin 2023. En Franche-Comté, l'état des nappes est contrastée, entre l'ouest du Jura, déjà dans le rouge, et le reste de la région où la situation est un peu moins préoccupante. Toute la région est cependant concernée par des arrêtés sécherresse.
Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) a publié en juin l'état des lieux des nappes phréatiques au début du mois. La situation en Bourgogne-Franche-Comté reste contrastée, certaines nappes ayant nettement plus profité des pluies d'avril et mai que d'autres. Globalement, les niveaux de toutes les nappes de la région étaient en baisse au 1er juin.
Une partie de la région en vert, mais en baisse
Si les niveaux des nappes phréatiques dans une grande partie de la région est à un "niveau autour de la moyenne", celles qui relèvent du bassin Rhône-Saône sont en rouge, à un "niveau très bas".
Le BRGM rappelle que "l’étiage 2022 (ndlr, niveau moyen le plus bas d'un cours d'eau, à partir duquel on mesure les crues) a été sévère sur une majorité des nappes et la recharge est restée peu active durant l’automne et l’hiver 2022-2023". Mais l'organisme explique que "les précipitations de mars et d’avril ont permis d’améliorer l’état des nappes réactives du socle et des calcaires jurassiques et crétacés. En mai, malgré l’absence de recharge, les niveaux restent généralement satisfaisants, de comparables aux normales à hauts". D'où en classement en vert.
En revanche, si ces nappes dites réactives ont fatalement bien répondu aux pluies du printemps, elles sont aussi très sensibles à l'absence de pluie : "Concernant les nappes réactives, l’infiltration des pluies en profondeur sera très limitée les prochains mois et la vidange devrait se poursuivre".
Le bassin Rhône-Saône préoccupant
Une partie de la région, l'Ouest du Jura, la Côte d'Or et la Saône-et-Loire en particulier, est dans le rouge : "les niveaux des nappes du couloir Rhône-Saône sont préoccupants, de bas à très bas". Ces nappes sont en effet dites "inertielles", et n'ont pas bénéficié des pluies du printemps.
"Des minima historiques sont observés sur plusieurs secteurs des nappes fluvioglaciaires, plio-quaternaires et de la molasse miocène du Dijonnais, de la Bresse, de la Dombes, de l’Est-Lyonnais et du Dauphiné", décrit le bilan du BRGM.
Une situation d'autant plus inquiétante que : "aucun épisode de recharge ne devrait s’observer durant l’été, sauf événements pluviométriques très exceptionnels. Aucune amélioration n’est attendue avant l’automne. La situation devrait se dégrader plus ou moins lentement selon les volumes prélevés dans les eaux souterraines."
/regions/2023/06/29/649d3699ecff4_etat-des-arretes-de-limitation-des-usages-de-l-eau-au-29-06-2023-1.png)
Pour rappel, tous les départements de Bourgogne et de Franche-Comté sont sous le coup d'un arrêté anti-sécheresse, que ce soit au niveau de "vigilance" qui prévoit une sensibilisation du public, ou "d'alerte" où les premières restrictions d'usages de l'eau sont mises en place.
Le prochain bilan du BRGM, sur l'état des nappes au 1er juillet, devrait être publié à la mi-juillet.
