Les mêmes scènes ce dimanche sur l'héliport de l'Hôpital Minjoz de Besançon ou sur le tarmac de l'aérodrome de Courcelles les Montbéliard. Des infirmiers qui prenaient mille précautions pour évacuer vers d'autres sites des malades du Covid-19. 50 au total jusqu'à lundi.
C'est du jamais vu en France. Que des établissements hospitaliers collaborent de cette façon, se mettant tous en cellule de crise, pour accueillir des patients venant d'autres régions est quasiment une première, surtout en temps de paix.
Une solidarité interrégionale qui va permettre de faire gagner 3 jours aux établissements de Bourgogne-Franche Comté, en libérant autant de lits de réanimation, alors que le pic du nombre de malades est prévu pour le milieu de semaine.
Au total, 50 évacuations sur 3 jours, de patients pouvant être déplacés.
L'aérodrome de Courcelles-les-Montbéliard était fermé depuis plusieurs jours, les équipes en confinement. Et puis la Direction de la Sécurité de l'Aviation Civile a appelé. Il fallait tout préparer pour accueillir un avion de transport sanitaire. Un avion capable d'embarquer deux patients à chaque fois.
Samedi, quatre patients sont partis en direction de Nice et Marseille. six ce dimanche, pour les CHU de Grenoble, Nice et Marseille. Dans la majorité des cas, il s'agit de malades de plus de quatre-vingts ans.
La clinique Saint-Vincent, à Besançon, accueille justement ces malades. Ici, toutes les operations ont été reportées. Sauf urgences cardiologiques, les services sont tous mobilisés pour les malades du Covid-19.
Actuellement la clinique abrite vingt malades, dont deux en réanimation. L'équipe a monté en un temps record une unité spéciale adaptée aux besoins des malades.
Sur l'héliport du CHU Minjoz de Besançon, c'est un hélicoptère de l'armée, pouvant embarquer deux patients à chaque fois, qui a enchaîné des rotations aujourd'hui.
Voyez le reportage de Stéphanie Bourgeot, Florence Petit et Rémy Poirot.