Une réunion fin novembre à la DDT du Doubs l’a confirmé, le renard reste considéré comme « nuisible » dans le département. Depuis plusieurs mois des associations s’opposaient à cette classification. Elles ont tout de même obtenu une gestion « adaptative » en fonction des communes.
La victoire n’est certes pas totale. Depuis plusieurs mois, une pétition circulait pour ôter le renard de la liste des nuisibles.
Fin novembre, les membres de la formation spécialisée « nuisibles » réunis à la DDT du Doubs ont décidé (à l’unanimité moins la voix de FNE au titre des associations de protection de la nature) de maintenir le renard dans la catégorie des animaux susceptibles d'occasionner des dégâts (= animaux nuisibles).
Gestion adaptative
En contrepartie, cette décision s’accompagne de l'obligation réglementaire de mettre en place une gestion adaptative du renard à l'échelle des communes, qui tiendra compte de l'abondance des campagnols.« La destruction gratuite des renards ne sera ainsi plus possible et on s’oriente vers une « gestion » décidée chaque année à l’échelle communale en fonction des niveaux de populations de rongeurs prairiaux », écrit le collectif Renard du Doubs dans un communiqué.
Les bienfaits du renard
Car le renard est aussi un allié pour les agriculteurs. Il consomme 3000 à 5500 rongeurs par an. Ce "nettoyeur des prairies" est bien utile pour limiter la prolifération des campagnols. Jusqu’à présent, l’un des arguments présentés pour justifier la chasse au renard, était qu’il pouvait transmettre l'echinococcose alvéolaire, une maladie rare qui détruit le foie. On en recense 30 nouveaux cas chaque année en Franche-Comté. Or, des études ont montré que le contrôle par les tirs des renards semblait inefficace voire contre-productif. Par ailleurs, le renard pourrait limiter la prolifération de la maladie de Lyme en réduisant le nombre de rongeurs infectés.