L'élevage de visons d'Emagny autorisé à s'agrandir

Alors que son propriétaire a été condamné l'an passé à six mois de prison ferme pour non respect de la réglementation, l'élevage de visons d'Emagny a reçu un avis favorable du commissaire enquêteur chargé d'étudier sa demande d'extension. Le site pourrait donc passer de 5000 à 18.200 visons. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
"Il ne me paraît pas conforme de refuser l'autorisation au seul motif du passé et de la spécificité des animaux présents".

Dans ses conclusions, le commissaire-enquêteur Gabriel Laithier motive son avis favorable à l'extension de l'élevage de visons d'Emagny. Elevés pour leur fourrure, jusqu'à 18.200 visons pourraient donc s'installer dans ce petit village des bords de l'Ognon. Un élevage qui crée la polémique depuis plusieurs décennies, 
 
Le commissaire-enquêteur rappelle que ce projet "engendre la création de deux emplois (...) pourvus par les fils [de l'éleveur proche de la retraite] reconnus compétents en la matière".

Il ajoute que les menaces sur l'environnement sont comparables "purement et simplement à un cheptel de 70 vaches laitières".

"Un avis favorable absurde" pour les opposants


Dans un communiqué, cinq associations (Animalter, Dignité animale, Combactive, Humanimo et la SPA) dénonce un avis "partial et scandaleux". "Il paraît impensable qu’en France, en 2017, l’environnement soit ainsi relégué au second plan face à un élevage intensif source de souffrances intenses pour les animaux, dont les rejets ne sont pas maîtrisés, au bilan carbone désastreux et qui ne profite qu’à 3 personnes", écrivent les défenseurs de l'environnement et des animaux.

Sur son site internet dédié, Combactive regrette que "l'argent [soit] plus fort que l'éthique et la morale en France": "Nous ne pouvons pas imaginer qu’il [le commissaire-enquêteur] ait pu subir de quelconques pressions, physiques, morales, financières ou administratives…"

Le préfet du Doubs décidera de suivre ou non l'avis du commissaire-enquêteur, dans les trois mois qui viennent.


Reportage : E. Rivallain, JS Maurice et S. Chevallier Avec en interview : Pascal Robert, président de Combactive et Joël Berger, Maire d'Emagny

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information