Projet Ligue 2 avorté, amour du FCSM chevillé au corps, rôle dans le "projet N1" de la dernière chance mené actuellement par Jean-Claude Plessis... Découvrez l'entretien donné ce 8 août par Romain Peugeot à France 3 Franche-Comté.
Quelques jours après l'échec de son projet de reprise du club en Ligue 2, Romain Peugeot, arrière-petit-fils du fondateur du FCSM, a accepté de répondre aux questions de Guillaume Petit, mardi 8 août, sur France 3 Franche-Comté.
France 3 Franche-Comté : Romain Peugeot, les supporters FCSM sont passés par toutes les émotions depuis plusieurs semaines, notamment depuis le rejet de votre projet de sauvetage. Aujourd'hui, c'est Jean-Claude Plessis qui tente un plan de la dernière chance pour maintenir le club en N1. Il cherche des investisseurs. Est-ce-que vous allez le soutenir ?
Romain Peugeot : Tout d'abord, c'est une immense tristesse qu'on n'ait pas réussi à sauver le club en Ligue 2. On a tout essayé pendant deux semaines. On avait fait quasiment l'impossible et on s'est confronté à des instances qui ont eu des postures très dures vis-à-vis de notre projet, pourtant bien ficelé.
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Ensuite, je connais très bien Jean-Claude Plessis et son bras droit Pierre Wantiez. Je sais qu'ils travaillent tous deux en ce moment sur une mission de la dernière chance. Je leur ai encore parlé il y a quelques minutes. Je sais que les jours sont comptés, mais comme je l'ai dit à maintes reprises : le FCSM pourra toujours compter sur moi.
Vous pourriez aussi investir pour un projet en National 1 ? La Ligue 2 n'est donc pas la condition sine qua non pour vous ?
J'ai tout fait pour le bien du club. Il n'y a jamais eu d'envie personnelle de jouer au sauveur. L'intérêt du club prime avant tout. S'il manque un ou deux investisseurs à Jean-Claude Plessis et Pierre Wantiez, évidemment que je les soutiendrai.
Pourquoi ne pas avoir poursuivi votre projet dans le cadre de la N1 ? Vos investisseurs ne voulaient pas vous suivre ?
Un projet en N1, ça n'a rien à voir avec un projet en Ligue 2. Il faut revoir tous les chiffres, avoir une approche différente. Il aurait fallu remonter un budget, et pas que pour une saison. Comme le dit Jean-Claude Plessis, "il faut se donner de l'air". C'est ce qu'il essaye de faire en ce moment : monter un budget pour 2 ou 3 saisons pour avoir de la visibilité. Nous, nous avions travaillé pendant deux semaines pour un projet en Ligue 2. En 10 jours, on avait réussi à boucler un projet d'une saison.
Un projet retoqué par le CNOSF, puis par le tribunal administratif. Était-il vraiment si solide que ça ?
Tout à fait. Il y avait l'argent sur un compte bancaire sécurisé, pour 5 600 000 euros. De plus, nous avions un engagement bancaire pour 3 500 000. En tout, ça faisait donc une somme de 9 100 000, pour un budget Ligue 2 de 8 600 000. Nous avions même un excédent budgétaire de 500 000 euros pour la saison 2023-2024. Donc pour moi, c'était du solide.
Peugeot, l'entreprise familiale, fait aujourd'hui partie de Stellantis, qui suscite beaucoup de colère actuellement chez les supporters pour leur absence d'intérêt vis-à-vis du club. Qu'en pensez-vous ?
Je n'ai aucun commentaire à faire de ce côté-là. On a réussi à monter un budget sans eux. Des grandes entreprises, il y en a beaucoup. Elles ont leur feuille de route, elles s'y tiennent. Donc je n'ai rien à dire sur Stellantis.
Vous êtes l'arrière-petit-fils du fondateur du FCSM. D'où vous vient cet attachement pour le club, au-delà de votre nom ?
C'est 20 ans de ma vie, tout simplement. C'est des routes parcourues en voiture avec mon père pour aller au stade. C'est l'odeur de la pelouse. C'est des idoles de jeunesse. C'est mes plus beaux souvenirs sportifs. Ce sont mes valeurs, mais aussi mon éducation. Je pense que tout est dit.