Les salariés de Castmétal sont en grève depuis le 14 février dernier. Ils refusent les 4,2 % d’augmentation générale proposée cette année par leur Direction et réclament 200 euros de hausse de salaire immédiate.
Trente employés sur quatre-vingt ont cessé leur travail depuis six jours, soit la presque totalité des opérateurs de la fonderie Castmétal.
L’usine fabrique depuis plus d’un siècle, essentiellement, des sellettes d’attelage pour poids lourds. Des pièces en acier qui permettent l’accrochage du véhicule à sa remorque. La production part à 80% aux Etats-Unis.
Depuis la grève, l’entreprise tourne au ralenti. Le site maintient un fonctionnement en 1X8 sur la fonderie avec une équipe le matin et en 2X8 sur le parachèvement, avec les opérateurs non-grévistes et l’encadrement.
Discussions au point mort
La NAO (Négociation Annuelle Obligatoire) qui s’est tenue du 12 janvier au 9 février 2023 a tourné au fiasco. Les 4 réunions n’ont pas permis un accord entre salariés et direction. La direction a proposé une enveloppe globale d’augmentation de 5,3%, dont 4,2% d’augmentation générale, 0,3% d’augmentation conditionnée à la performance et 0,8% d’augmentation individuelle. Les salariés ont calculé que cette proposition permettrait pour les plus bas salaires une augmentation de 50 euros brut.
Face à l’inflation galopante que nous subissons, la direction n’a pas vu la détresse des gens, le surcoût pour les gens.
Driss Hamghar, délégué syndical CGT
Ils demandent 200 euros d’augmentation et ne comptent pas revoir leur revendication à la baisse. Ils exigent le paiement des jours de grève.
Pour la direction, c’est l’incompréhension. Le responsable du site dit ne pas pouvoir faire plus mais propose aux salariés d’étudier leurs situations individuellement.
Reportage sur place de Elisabeth Braconnier et Florence Petit.