Deux grandes marques comtoises seulement sont présentes au salon international de l'horlogerie qui vient de s'ouvrir à Bâle en Suisse.
Le salon de l'horlogerie de Bâle a ouvert ses portes au grand public et aux détaillants. Un moment important car cette année de nombreux professionnels, y compris les Francs-Comtois, s'interrogent sur l'utilité de ce rendez-vous mondial.
Dans le grand hall de Baselworld, seules les marques Lip (SMB) et Herbelin sont présentes. Pour un stand moyen, il faut compter un ticket d'entrée entre 200.000 et 600.000 euros. Une dizaine de petites marques comtoises exposent cette année dans les ateliers de Baselworld.
Faut-il être à Bâle ou pas ? Les montres Dodane, les horloges Vuillemin ne sont plus présents. Dans les couloirs, certains avouent à demi-mot qu'on ne vend pas des montres ici. Bâle est un rendez-vous pour travailler sa notoriété, faire des rencontres entre marques et fournisseurs.
Déjà de grandes marques ne viennent plus à Bâle. La société Hermès préfère désormais exposer à Genève début janvier au Salon International de la Haute Horlogerie. Un salon qui ne sera pas accessibles financièrement aux horlogers comtois.
Les sous-traitants ont eux décidé d'organiser un salon concurrent dédié aux aspects techniques de l'horlogerie, à la Chaux-de-fonds, la ville de suisse romande où se concentrent de nombreuses entreprises horlogères. Des diamantaires vont eux aussi lancer un salon à part en mai à Genève.
Après des années de course aux emplacements pendant la phase d'euphorie, le nombre d'exposants à Bâle est divisé cette année par deux. 600 à 700 marques et entreprises horlogères sont attendues cette année, contre 1.300 en 2017.
"Il est indéniable que notre branche se trouve dans une période de mutation qui se traduit par un processus de concentration", a déclaré Sylvie Ritter, la directrice du salon, lors de l'ouverture de Baselworld. Le salon suisse a réduit sa durée. Six jours au lieu de huit. Il s'achèvera le 27 mars.