Si, dans les Ephad, les résidents et personnels sont déjà en train de se faire vacciner, tout comme les personnels soignants, ce sera à partir de lundi pour les plus de 75 ans. Dans les centres de vaccination, ou par des équipes mobiles. Comment et où ? Voici les réponses.
Beaucoup de questions se posent pour la vaccination des personnes âgées de plus de 75 ans et qui ne sont pas en Ephad (Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes).
Les personnes âgées de plus de 75 ans peuvent s'inscrire pour être vaccinées dès le jeudi 14 janvier et les vaccinations pourront commencer dès le lundi 18 janvier.
Des équipes mobiles se rendront chez les personnes qui ne peuvent pas se déplacer
Joël Mathurin, préfet du Doubs, était à Pontarlier ce mercredi 13 janvier pour inaugurer le centre de vaccination de la ville, situé salle des Augustins. Il a en profité également pour remercier le maire, Patrick Genre, qui est aussi président de l'association des maires du Doubs. Les maires, avec leur CCAS (Centre Communal d'Action sociale) participent en effet à ce dispositif de vaccination.
Voici ce que le préfet a expliqué concernant le dispositif qui sera en place dans tous les départements de France. "Des centres de vaccination de proximité sont ouverts afin que les vaccins aillent vers les personnes qui souhaitent se faire vacciner. De plus, des équipes mobiles se rendront chez les personnes qui ne peuvent pas se déplacer. Nous travaillons avec le conseil départemental et les maires qui ont recensé les personnes âgées vulnérables, selon le plan canicule déjà élaboré."
De plus, chaque département s'appuie sur les structures qui existent pour multiplier les vaccinations, le préfet poursuit : "Nous voulons des possibilités agiles, au plus près des personnes. Parallèlement aux équipes mobiles, nous autoriserons des solutions locales, après avis de l'AS (Agence Régionale de Santé). Par exemple, à Pontarlier, la Croix rouge pourra emmener vers le centre de vaccination des personnes qui n'ont pas de moyens de locomotion. Autres lieux de vaccination : les maisons de santé et les CPTS, (Communautés Pluridisciplinaires Territoriales de Santé) où un médecin généraliste traitant peut donner rendez-vous à 5 patients et les vacciner. Et ces systèmes peuvent fonctionner dès maintenant."
Le mode d'emploi pour se faire vacciner
Attention : un numéro de téléphone unique pourra aussi être appelé mais il n'a pas été encore communiqué.
En Ephad, les vaccinations des personnels et des résidents ont commencé mais pour les personnes âgées de plus de 75 ans, elles feront elles-mêmes la démarche. Plusieurs possibilités s'offrent à elles.
Déjà aller sur internet pour prendre rendez-vous avec Doctolib : l'adresse est ici. Pour choisir le centre de vaccination et l'heure de votre rendez-vous. Autres adresses possibles : Keldoc ou encore Maiia.
Si vous ne maîtrisez pas complètement internet, vous pouvez vous faire aider, ou si vous n'avez pas d'ordinateur, d'autres solutions existent, comme appeler votre mairie. Exemple, la mairie de Besançon au 03 81 61 51 00, renvoie la personne au service hygiène-santé de la ville qui prend le rendez-vous pour elle, au gymnase Résal dans le quartier des Chaprais.
Et également s'adresser à son médecin, son pharmacien ou encore son infirmier.
Infirmiers, pharmaciens et médecins veulent participer davantage
Cyril Moulin, président de l'ordre des infirmiers de l'interdépartemental (l'Ex-Franche-Comté), est formel : "Les professionnels se sont organisés entre eux pour la vaccination, avec toutes les bonnes volontés de notre réseau, avec l'ARS un peu en retrait. On s'était déjà organisé pour trouver des masques... et avec les différentes structures des professionnels de santé, je suis confiant : on est prêt à augmenter la cadence !" Il recense 2000 infirmiers sur l'ensemble du territoire franc-comtois. Et il compte beucoup sur l'arrivée des nouveaux vaccins, beaucoup moins fragiles pour leur conservation.
Gilles Robert, président de l'Ordre des Médecins de Franche-Comté, explique que le médecin est indispensable lors des vaccinations :"Le médecin doit prescrire le vaccin, vérifier s'il n'y a pas de contre-indications comme des allergies, ou que la personne n'a pas eu la Covid durant les 3 mois précédents. Le geste en lui-même n'est pas le plus importyant, en revanche, la surveillance médicale après l'acte est primordiale, en cas de réaction."
Lui aussi est optimisme face aux nouveaux vaccins :"Actuellement, un vaccin comme Pfizer se conserve à - 80 °C. Quand on le sort du congélateur, il est efficace 5 jours mais, quand le flacon contenant 5 doses de vaccin est ouverte, on a seulement 6 heures pour les injecter. Le Moderna ou le Astra Zeneca sont moins fragiles. On pourra augmenter le nombre de personnes vaccinées quand les nouveux vaccins arriveront." Il s'emporte quand sont critiqués Sanofi et son vaccin qui a du retard : "Le gouvernement comptait sur le vaccin français de Sanofi. Il a pris du retard à cause de tests pas concluants. Heureusement qu'ils ont pris des précautions ! Je suis rassuré ! Et quand même, des vaccins un an après les premiers cas, c'est très rapide quand même !"
Gilles Robert est d'accord pour que les médecins soient davantage mis à contribution quand il faudra vacciner beaucoup, beaucoup plus de monde. Il souhaite même que les pharmaciens soient autorisés à vacciner, comme ils le font déjà pour la grippe saisonnière.
"On est prêt, on n'attend que ça !" C'est le cri du coeur de Laurent Darenne, président de l'Ordre des Infirmiers de Bourgogne - Franche-Comté : "On ne demande qu'une chose, participer ! Pour le moment, la loi ne nous y autorise aps pour la covid, mais elle peut changer d'un jour à l'autre. mais je pense que, bientôt, on aura besoin de tous les "injecteurs", si j'ose dire, du pays. Bien sûr, en présence d'un médecin. Mais nous, pharmaiens, on pourrait utiliser notre chaîne de grossistes pour distribuer des vaccins, quand ils seront moins fragiles en températures, on pourrait utiliser nos officines quand il y a la place et aussi vacciner... "