Le Mont d'Or, fromage AOP (appelation d'origine contrôlée) du Haut-Doubs, se porte bien. Pour la deuxième année consécutive, ses ventes sont en hausse.
Fabriqué à 700 mètres d'altitude dans dix ateliers seulement, le Mont d'Or ne connait pas la crise. Dans l'une de ces fromageries, sa fabrication n'est plus quotidienne. On le produit cinq jours sur sept. "Là, on commence à fabriquer des Mont d'Or pour février. La production s'est déjà calmée de 10% par rapport au boom de cet automne" relève Sébastien Delavenne, fromager. Ce fromage, qui ne se vend qu'entre le 10 septembre et le 10 mai, se vend de mieux en mieux. Pour la deuxième saison consécutive, la filière prévoit une hausse de 6% des ventes... soit 300 tonnes produites en plus !
Pour autant, le nouveau président du syndicat interprofessionnel du Mont d'Or Eric Fevrier souhaite assurer l'avenir du Mont d'Or. "On doit garder un Mont d'Or fabriqué dans des conditions en-dessous de 40 degrés. C'est ce qui permet au Mont d'Or de donner tout son goût et d'avoir une palette aromatique qui soit la plus diversifiée possible".
Eric Fevrier souhaite améliorer les pratiques sur le plan environnemental en limitant les pesticides et herbicides. Son autre but est de maintenir voire accroître le nombre d'ateliers de fabrication. Premier chantier à court terme : réviser et renforcer le cahier des charges de cet AOP dans l'optique de se distinguer de la grande industrie du fromage.