Dans le Haut-Doubs, des panneaux solaires d'un nouveau genre viennent d'être installés, une première dans l'Est de la France. Une innovation adoptée par le syndicat intercommunal d'électricité de Labergement-Sainte-Marie (Doubs) qui fait déjà ses preuves.
Une petite révolution dans le domaine des énergies vertes est en train de voir le jour sur les reliefs du Haut-Doubs. Difficile de passer à côté. Installés au pied du Mont d'Or depuis un mois, 6 panneaux photovoltaïques surplombent la vallée.
A l'aide de deux axes motorisés, ces trackers suivent la course du soleil.
Un tracker solaire est un dispositif permettant à une installation de production d’énergie solaire de suivre le soleil. Cette structure motorisée oriente les panneaux pour en augmenter la productivité.
Cette installation de panneaux nouvelle génération est une première dans l'Est de la France. Le syndicat intercommunal d'électricité de Labergemement-Sainte-Marie (Doubs) qui regroupe 10 communes est le porteur du projet.
Avec 3 sites hydroélectriques, 6 en photovoltaïques, ce petit coin du Haut-Doubs mise depuis plusieurs années sur les énergies vertes et la diversification.
Le Haut Doubs, territoire idéal pour les panneaux photovoltaïques
Le Haut-Doubs n'a pas été choisi par hasard pour l'implantation de ces panneaux photovoltaïques.
"L'air est sain, sans embruns salins ni pollution, nous avons de la fraîcheur, ce qui est idéal pour la production d'énergie solaire", explique Pierre-Albert Vionnet, Directeur du syndicat intercommunal d'électricité (SIEL) de Labergement-Sainte-Marie.
En effet, au-delà de 25 degrés, chaque degré supplémentaire fait baisser la productivité de 0,5 %.
De plus, la neige est un élément positif puisque les panneaux utilisent l'effet albédo, autrement dit le pouvoir réfléchissant de la neige, ce qui leur permet d'optimiser la production solaire.
Bientôt près de 100 foyers alimentés en énergie verte dans le Haut-Doubs ?
Après un mois de fonctionnement, le bilan est plus qu'encourageant. La production dépasse de 20 à 25 % les capacités estimées.
De 21 kilowatts par tracker et par heure, la production est grimpée à 25 voire 27 kW. Sachant qu'un tracker représente la consommation de 15 foyers.
"Si les résultats perdurent, cela peut permettre à terme d'alimenter une centaine de foyers sur un an" se félicite Maxime Monnier, technicien au SIEL.
Prochainement six installations supplémentaires seront ajoutées au printemps. Et dans les mois à venir, cette solution technologique pourrait bien débarquer dans les jardins privés.