
L'appellation d'origine protégée (AOP) lui a fait du bien. Le fromage "morbier" a de plus en plus le goût de la qualité. Ce sont les professionnels qui le disent.
Le 23ème concours du morbier vient de s'achever. Il a récompensé les meilleurs fromagers. Le jury a-t-il bien travaillé ? Pour le vérifier, rien de plus simple, il vous suffit de goûter le palmarès :
- Médaille d’or : fromagerie Poulet à Granges-sur-Baume (Jura)
- Médaille d’argent : fruitière de Flangebouche (Doubs)
- Médailles de bronze : Chalet de Vevy (Jura) et fruitière des Longevilles Mont d’Or (Doubs)
- Le choix des enfants : fromagerie Poulet à Granges sur Baume (Jura)
Comment est né le Morbier ?
C'est un petit frère du comté ! En automne et en hiver, le lait n'était pas assez abondant pour produire les énormes meules de comté. Les fermiers ont donc fabriqué un fromage plus petit. Il a pris le nom de "morbier" à la fin du XIXème siècle.
Pourquoi cette couche de cendre ?
Impossible de la rater. En plein milieu du morbier, il y a une couche de cendre. Plus précisément de la poudre de charbon de bois. Aujourd'hui, juste une jolie décoration. A l'origine, une nécessité. Toujours à cause du manque de lait, le morbier était fabriqué une moitié après l'autre. La première moitié était recouverte de cendre pour empêcher la formation d'une croûte. La livraison suivante de lait permettait de compléter le fromage.La réaction de Claude Philippe, fromager et président du jury, recueillie par Floranne Parfait et Fanny Moulin