Loups : l'annonce du Plan national d’action loup et activités d’élevage 2024-2029 repoussé à fin septembre

Le Plan national d’action loup et activités d’élevage pour les années 2024 à 2029, régissant les règles de cohabitation entre élevage et loups en France, ne sera pas annoncé début septembre, mais fin septembre. Explications.

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Mise à jour le 13 septembre : Selon nos informations, le plan national d'action loup sera dévoilé le 18 septembre.

Il est très attendu par les éleveurs et les associations de protection de l'environnement. Il va falloir attendre quelques semaines encore. Le Plan national d’action loup et activités d’élevage (PNA) 2024-2029 devait être annoncé début septembre. Selon nos informations, il le sera finalement fin septembre. Le secrétariat du ministre de l'Agriculture nous l'a confirmé, ce mardi 5 septembre, sans en préciser la date exacte. 

Ce document "a pour objectif d’élaborer une nouvelle méthode de gestion de l’espèce, fondée sur une meilleure connaissance de l’espèce et de ses modes de vies, pour mieux la protéger et permettre également la protection des troupeaux et des éleveurs", explique le ministère de l'Agriculture.

Trois meutes sont installées dans le Massif du Jura. En plus des Zones de présence permanente (ZPP) de l'animal du Marchairuz et du Risoux, c'est désormais près de Jougne (Doubs) que le loup s'est établi. Nombreux sont les éleveurs de notre région à attendre que les règles entourant la cohabitation entre les loups et l'élevage évoluent, et se durcissent. En effet, depuis deux ans, les attaques sur des troupeaux, plus spécifiquement des génisses, se sont multipliées. Plusieurs attaques ont eu lieu cet été, notamment sur les communes des Villedieu et sur Mouthe, dans le Haut-Doubs. 

Les organisations agricoles veulent "un tir de défense, sans plafond"

Fin mai 2023, la Chambre régionale d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté s’est unie avec 24 organisations agricoles pour demander au gouvernement de "choisir entre le loup ou les éleveurs", et de garantir le "zéro attaque" en assouplissant "en priorité significativement la procédure de mise en place des tirs de défense, qui restent le moyen le plus efficace pour assurer la protection des troupeaux". Ces tirs de défense sont vivement critiqués par les associations environnementales qui précisent que ce procédé est inefficace sur le long terme. Sept d'entre elles se sont regroupées en mars dernier, pour envoyer au gouvernement 41 propositions pour le futur plan loup.  

Selon un communiqué de la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui coordonne le plan national loup 2018-2023, il y aurait 906 loups en France. "Une estimation provisoire, soit un chiffre stable par rapport à l'an dernier (921 loups)". Les organisations agricoles jugent ce chiffre erroné.

► À lire aussi : DOSSIER VIDÉO. La cohabitation entre élevage et loups est-elle possible ?

Début juillet, la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), les Jeunes agriculteurs, les Fédérations nationales ovine et bovine, la Fédération Nationale des éleveurs de chèvres et les Chambres d’agriculture France ont "claqué la porte" de la réunion du groupe national loup. "Ils demandent aux pouvoirs publics de se ressaisir d’urgence du dossier et de préparer un plan national d’actions pour la sauvegarde de l’élevage pour 2024/2029 qui devra aboutir à la mise en place d’un seul tir de défense – sans plafond de destruction", stipule un communiqué publié sur le site internet de la FNSEA. 

Le loup, un "réel danger" selon la présidente de la commission européenne 

Ursula Von der Leyen a alerté, lundi 4 septembre, sur le retour du loup en Europe, dans des régions dans lesquelles il avait été chassé au XIXe siècle. "La concentration de meutes de loups dans certaines régions européennes est devenue un réel danger pour le bétail et potentiellement aussi pour les humains" a expliqué la dirigeante conservatrice.

Une consultation européenne pour actualiser la base de données concernant la présence de loups en Europe vient d'être lancée. La Commission européenne envisage de modifier le statut de protection de l’animal selon les résultats récoltés.

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