Plan Loup 2024-2029 : la chambre régionale d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté demande au gouvernement de garantir le « zéro attaque »

La chambre régionale d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté s’unit avec 24 organisations agricoles pour demander au gouvernement de « choisir entre le loup ou les éleveurs ». Ce communiqué est publié alors que l’Etat prépare le prochain Plan National d’Action Loup et activités d’élevage pour les années 2024-2029. Un plan qui devrait être finalisé à l’automne prochain.

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Christian Decerle, le président de la chambre d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté, est formel : « un plan loup réussi, c’est un plan qui permet zéro attaque ». 

Pour garantir le "zéro attaque" ; il s’agit d’assouplir en priorité significativement la procédure de mise en place des tirs de défense, qui restent le moyen le plus efficace pour assurer la protection des troupeaux.

Chambre d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté

L’agriculteur de Saône-et-Loire précise que les agriculteurs « respecteront la convention de Berne » , une convention qui garantit au loup le statut d’espèce protégée, mais poursuit-il, « Avec environ 1000 loups en France, l’espèce n’est plus en voie de disparition ».  « Au vu du développement des populations, la révision du statut du loup s’impose » est-il écrit dans le communiqué.

De nombreuses propositions pour le prochain PNA

Ce n’est pas l’avis de sept associations environnementales qui se sont, elles aussi, regroupées pour envoyer, en mars dernier, au gouvernement, 41 propositions pour le futur plan loup.  

Le prochain PNA doit clairement viser à assurer le bon état de conservation de la population de loups – encore fragile avec moins d’un millier d’individus – dans une aire de répartition plus vaste comprenant tous les écosystèmes favorables dans lesquels les meutes exerceront pleinement leur rôle de prédateur des ongulés sauvages.

FNE, FERUS, Animal Cross, LPO, WWF, ASPAS et Humanité & Biodiversité (avec le soutien de One Voice)

Christian Decerle conçoit « qu’il y ait des sensibilités différentes, mais les éleveurs ont le droit de s’exprimer ». D’après la chambre régionale d’agriculture, depuis le début de l’année, 25 bovins ou ovins ont été attaqués par un loup en Saône-et-Loire. 178 ont été comptabilisées en 2022 en Bourgogne-Franche-Comté. « Un loup a été abattu en Saône-et-Loire, il y a quelques jours » précise Christian Decerle.

Bien que je respecte les avis et les sensibilités de tous et que j’essaie de les comprendre, je ne comprends pas comment on peut privilégier la vie d’un animal à celle d’un éleveur et de sa famille. Ce n’est pas ma hiérarchie des valeurs.

Christian Decerle, président de la chambre d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté

Les deux élues de la Confédération paysanne à la chambre régionale d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté n’ont pas signé le communiqué. « En tant qu’élues, nous n’avons pas été sollicitées sur l’élaboration du contenu de ce communiqué. Cette position n’a pas été coconstruite avec nous. On aurait pu essayer de trouver un consensus, mais il n’y a pas eu de discussion possible. Le bureau de la Chambre nous a donné 48 h pour décider de s’associer à ce communiqué, sans amendement possible. » explique Elise Grossiord, de la Confédération paysanne du Jura.

Le zéro attaque, ce n’est pas possible. C’est démagogique de dire cela.

Elise Grossiord, élue Confédération paysanne à la chambre régionale d’agriculture

Sur son site internet, le syndicat agricole minoritaire fait également des propositions dans le cadre de l’élaboration du prochain plan national d’action. « Nous sommes sensibles à la question de l’élevage, nous cherchons à tester des solutions, le communiqué de la chambre d’agriculture ne répond pas aux enjeux actuels » estime Laurence Lyonnais, référente de la commission régionale des grands prédateurs de la Confédération paysanne BFC. « Nous sommes les seuls à demander la protégeabilité des bovins dans le futur PNA » rappelle Laurence Lyonnais. Dans le Doubs, neuf exploitations devraient bénéficier d'un financement pour une expérimentation de protection des bovins. 

Depuis 2004, l’objectif des plans nationaux d’action est de concilier les activités d’élevage avec la présence du loup. « Pour ancrer la protection du loup » rappelle le gouvernement sur son site, L’objectif du PNA pour la période 2018-2023 était d’atteindre la présence de 500 loups en France en 2023. Un objectif atteint.

 

 

 

 

 

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