Des veaux tués dans l'Auxois : le loup sévit-il à nouveau en Côte-d'Or ?

Plusieurs cadavres de veaux ont été retrouvés ces dernières semaines dans le secteur de Précy-sous-Thil, en Côte-d'Or. Des exactions qui n'ont pas encore été formellement attribuées au loup, même si, pour les éleveurs, le doute n'est guère permis.

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L'inquiétude monte. Plusieurs agriculteurs de Côte-d'Or, installés dans le secteur de Précy-sous-Thil, à cheval entre l'Auxois et le Morvan, ont récemment retrouvé des veaux morts dans leurs prés. Le journal Le Bien Public dénombre quatre de ces faits, répartis sur quelques semaines entre fin avril et mi-mai.

L'œuvre d'un ou plusieurs loups ? Cela n'est pas encore confirmé... mais pas exclu non plus. L'Office français de la biodiversité (OFB) a réalisé les constats comme le veut la procédure, et les évaluations sont encore en cours. Les conclusions devraient nous parvenir "d'ici quelques jours". Pour les éleveurs en revanche, difficile de pencher pour une autre explication que celle d'attaques du canis lupus.

"On ne fait pas naître des veaux pour en arriver là"

Parmi les agriculteurs touchés par le phénomène, Gilles Barbier, à Noidan. Le 19 mai dernier, il découvre l'une de ses jeunes bêtes, un veau de quatre mois pesant 150 kilos, mort dans un pré. Sur les photos qu'il nous a fournies, on découvre un spectacle macabre. L'animal a été attaqué au cou et dévoré quasiment jusqu'à l'os.

"Ça commence à nous inquiéter", nous confie l'éleveur. "Les agents de l'OFB sont venus mais on attend toujours les résultats. On ne fait pas naître des veaux pour en arriver là. On a l'impression que personne n'en a rien à foutre."

Si le loup est bel et bien désigné coupable de ces récents incidents, cela marquera son grand retour en Côte-d'Or. Il s'était effectivement fait plutôt discret depuis 2021. À l'époque, il avait causé des ravages dans les troupeaux ovins. En fin d'année, il était même suspecté d'avoir tué 14 moutons en une semaine, sur les communes de Manlay et Fontangy.

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"Si c'est le loup, ça fait quelques temps que ça ne s'était pas intensifié comme ça", note Julien Pané, président du syndicat d'élevage ovin en Côte-d'Or. "Tout ça a un impact sur les collègues. De plus en plus pensent arrêter ou remettent leurs projets en cause. Nos bêtes, ce ne sont pas des animaux de compagnie, c'est notre gagne-pain et on a des annuités à rembourser !"

On est au printemps, tous les animaux sont dehors, c'est buffet à volonté !

Julien Pané,

président du syndicat d'élevage ovin en Côte-d'Or

Reste donc l'éternelle question : comment protéger les troupeaux face au prédateur ? "On a une surveillance accrue, soit par patous, soit par clôtures électrifiées", détaille Julien Pané, tout en précisant : "chez nous, les troupeaux ne sont pas protégeables comme en montagne par exemple. Ils sont plus petits et plus nombreux. Moi, si je veux tout protéger, il me faudrait 20 patous... c'est pas possible, je ne suis pas éleveur de chiens !"

On nous parle de bien-être animal, mais comment faire quand nos bêtes se font dévorer par le loup ? Il faut une régulation de la population.

Julien Pané

Le loup particulièrement actif en Saône-et-Loire

Le printemps en Bourgogne a été marqué par de nombreuses attaques de loup, notamment en Saône-et-Loire. 25 attaques avaient été recensées entre mars et avril autour de Tournus, Cluny, Charolles et Le Creusot. Cela avait même conduit le préfet Yves Ségui à organiser une réunion avec le monde agricole, au cours de laquelle les éleveurs avaient pu faire part de leurs revendications.

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Un spécimen a finalement été abattu tout début mai à Fontenay, près de Charolles, alors qu'il allait attaquer un troupeau ovin. Dans la Nièvre, la présence du loup était également soupçonnée fin avril, après que deux brebis eurent été retrouvées mortes non loin de Nevers.

Fin 2022, on estimait à environ 920 le nombre de loups en France métropolitaine.

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