Les pêcheurs attendent souvent avec impatience ce deuxième samedi de mars pour de nouveau taquiner les truites dans les rivières de Franche-Comté. Chaque département a sa règlementation avec notamment des parcours no-kill.
Un rite immuable qui ne semble pas perturbé par les mesures prises pour lutter contre le Coronavirus, d'autant plus qu'un temps clément est au rendez-vous.
Seule la Fédération de Pêche du Doubs a publié un avertissement sur sa page facebook.
Ce deuxième samedi de mars reste un jour de convivialité au bord de l'eau comme le rappelle le célèbre pêcheur Nicolas Germain. Il ne rate pas une ouverture ! Surtout pour se retrouver au bord de l'Ain avec ses amis.
Nicolas Germain est un fervent défenseur du milieu halieutique et en particulier de la pratique du no-kill ( on relâche le poisson).
En Franche-Comté, le no-kill a ses adeptes. Lors de son assemblée générale de février dernier, la Gaule Régionale Champagnolaise faisait le point sur l'évolution des pratiques de ses adhérents :
Confirmation aussi dans le Jura de cet intérêt pour le no kill avec la publication de l'arrêté préfectoral :Dans un des commentaires, l'internaute et pêcheur Rolrb se réjouit :Le Conseil d’Administration de la GRC après plusieurs années de réflexion a créé sur son linéaire un parcours « NO KILL ».Les résultats sont encourageants : bonne fréquentation des pêcheurs ,de bon retour et présence de jolis poissons . Malheureusement les conditions météo nous ont pas permis de réaliser la pêche de comptage et d’assurer le suivi prévu de ce parcours. Pour compléter ce dispositif le No-kill est étendu du No-kill actuel à la limite aval de notre parcours toutes techniques sans ardillon ou ardillon écrasé.
Merci à la fd39 , à Mehdi et aux aappma locales pour avoir œuvrer à la continuité du no kill Loue sur le jura .. je suis heureux et encore un petit peu fier que cette décision soit maintenue
Sur leur tout nouveau site, les membres de l'Amicale de la Haute-Loue font un constat similaire en résumant le projet d'arrêté prefectoral pour le Doubs. Le projet d'arrêté prévoit que le no-kill soit prolongé sur toute la Loue et ses affluents pour la Truite Fario et l’Ombre commun. Une décision approuvée par Jean-Michel Blondeau :
Voici ce que l'on peut lire sur le site de l'Amicale de la Haute-Loue :
"Nous ne pensions pas que le nokill aurait une telle incidence sur la population de notre rivière, mais après dix ans de remise à l’eau obligatoire, on peut comparer avec les rivières sur lesquelles on n’a pas imposé cette contrainte, et les différences sont visibles, le nokill s’il n’a pas sauvé notre rivière, a en tout cas permis d’en préserver la population. Et pourtant les résultats des analyses de l’eau que nous réalisons avec le Samu de l’environnement ne montrent malheureusement pas d’améliorations de la qualité, bien au contraire."
Mais des pêcheurs continuent à vouloir conserver leurs prises. Cette semaine, Philippe Arbez, Jean-Louis Saintain et Guillaume Bessaa ont réalisé un tournage sur les préparatifs de la pêche avec les adhérents de La truite pontissalienne. Pendant plusieurs jours, ils ont procédé à de l'alvinage c'est à dire qu'ils déversent dans le Doubs des truites d'élevage. Elles sont destinées à être prélevées. Sur leur site internet, une page est aussi consacrée au no-kill, qui semble recommandé lorsqu'il ne s'agit pas de truites d'élevage.
Sur sa page facebook, la fédération du Jura insiste justement sur la necessité de relacher les truites autochtones. L'alvinage permet de garder les poissons.
Dans le Territoire-de-Belfort, il existe aussi des parcours no-kill sur l'Allaine et la Savoureuse. Tout est précisé dans l'arrêté prefectoral. En Haute-Saône, la truite fario et l'ombre commun sont concernées par le no-kill sur la Combeauté par l' AAPPMA de Fougerolles. La société de pêche de Voray sur l'Ognon a, elle, un parcours no-kill pour le brochet et le sandre.