« Sirius » va quitter Villers-le-Lac, où il a été construit par le Chantier Naval Franco-Suisse, mercredi 26 octobre. Cette vedette de tourisme va rejoindre Bordeaux par camion, en convoi exceptionnel, compte tenu de sa taille imposante.
C’est l’aboutissement d’une année de travail : un nouveau bateau appelé « Sirius » va s’envoler, pardon, prendre la route mercredi 26 octobre pour rejoindre d’autres eaux : celles de la Gironde, à Bordeaux. Chaque année, le Chantier Naval Franco-Suisse produit un bateau, celui de 2022 surprend par sa taille et son poids.
Un beau bébé de 55 tonnes
En effet, Sirius pèse tout de même 55 tonnes d’acier et mesure 25 mètres sur 6… un bâtiment aux dimensions assez exceptionnelles pour cette entreprise.
Le Chantier Naval Franco-Suisse est fier de nous présenter son nouveau-né, par la voix de sa PDG, Muriel Michel : « D’habitude, nous fabriquons des bateaux de dimensions plus modestes, de 10 mètres, voire plus souvent de 20 mètres sur 5. Celui-là est vraiment grand. C’est le client de Bordeaux qui a choisi son nom, Sirius. Le coût ? Plus d’un million d’euros. »
Sirius quittera Villers-le-Lac mercredi 26 octobre : deux grues le déposeront sur la plate-forme d’un camion. Direction Bordeaux. Ce convoi exceptionnel devrait arriver après une quinzaine de jours de voyage, entre le 11 et le 15 novembre.
Des bateaux construits et des bateaux qui voguent
Cette société a deux cordes à son arc : le tourisme sur le Doubs avec ses propres bateaux et la fabrication.
Pour la branche touristique, les Vedettes Panoramiques du Doubs ont connu bien des vicissitudes cet été, avec la sécheresse et donc le manque d’eau : des semaines sans activités sur le Doubs, à sec, à Villers-le-Lac. La saison de « navigation » commence à Pâques et se termine à la Toussaint. Encore quelques jours, jusqu’à la fin des vacances d’automne, le 6 novembre, et les Vedettes rentreront au port pour l’hiver.
Mais Muriel Michel est satisfaite de l’autre activité de son entreprise : « La fabrication de bateaux marche très bien. Ce loisirs, se laisser balader sur l’eau, est apprécié par les touristes, ici et ailleurs. C’est reposant, ils ne s’occupent de rien, juste de regarder ! »
Une construction de bateau : pas un long fleuve tranquille
La responsable de l’entreprise vante les qualités de sa petite structure, de seulement 5 salariés : « Notre point fort, c’est la réactivité. On propose par exemple des finitions à la carte, sans attendre que les modifications du client soient acceptées et validées par 2 ou 3 personnes… »
Muriel Michel avoue quand même avoir rencontré de nombreuses difficultés pour la construction de Sirius : « On a eu du mal de recevoir les matières premières commandées, oui, des problèmes d’approvisionnement et je ne vous parle même pas des prix ! »
Autre souci : le personnel. Muriel Michel poursuit : « Notre activité étant saisonnière, on travaille avec beaucoup d’intérimaires. Pas forcément les mêmes, mais on a jamais de problème pour trouver du personnel. Alors que cette année, si. Pour la première fois, on a galéré. »
Et, un fabricant de bateaux qui galère, c'est rare.