Solutions de compostage obligatoires au 1er janvier 2024 : la ville de Morteau est prête

La ville du Haut-Doubs a, comme d'autres en Franche-Comté, pris de l'avance pour être prête à offrir à tous ses habitants une solution de compostage, comme la loi y oblige les collectivités au 1er janvier 2024. Démonstration.

Un chalet et des bacs au milieu d'une place dans le quartier des Charrières de Morteau, des riverains qui apportent leur petit seau de biodéchets, voilà des scènes quotidiennes depuis 2019 et cette première installation dans la ville. "On y met des épluchures, des restes alimentaires, des feuilles de salade pas très jolies et des coquilles d'oeuf, explique un septuagénaire habitant juste à côté. C'est pratique, c'est pas loin, et on est quitte de tout mettre à la poubelle !"

Depuis, 2019 et ce premier succès, quatre autres composteurs collectifs ont été installés dans la ville de Morteau, douze dans la communauté de communes Val de Morteau, pour collecter les biodéchets de 400 foyers environ. A cela s'ajoutent les composteurs en pied d'immeubles ou chez les particuliers sur la base du volontariat. 

Car rappelons-le, l'obligation au 1er janvier 2024 concerne bien les collectivités. C'est elles qui doivent proposer des solutions de compostage à tous les citoyens. Cela passe donc par des composteurs de quartier quand les habitants n'ont pas la possibilité de le réaliser dans leur maison ou appartemment. 

L'incitation est d'autant plus efficace quand elle est couplée, comme ici ou comme dans le Grand Besançon, avec la redevance incitative = payer sa poubelle au poids. Le particulier est doublement gagnant, car sa facture baisse et il peut récupérer une fois par an du compost de très bonne qualité pour ses espaces verts ou ses jardinières. 

Jusqu'à 30 % de réduction des déchets

Les déchets compostables sont tous ceux qui contiennent de l'eau et sont fermentescibles. Cela peut représenter jusqu'à 30% des ordures ménagères, hors tri sélectif bien sûr. "Si on composte, on peut donc espérer réduire sa facture jusqu'à 30%, explique Lionel Malfroy, vice-président du syndicat mixte Préval Haut-Doubs en charge de la valorisation des biodéchets, même s'il faut être réaliste, on va viser 10 % dans un premier temps. De plus [en ce qui concerne le circuit ordinaire des ordures ménagères] les biodéchets n'ont aucun pouvoir calorifère puisqu'ils sont remplis d'eau. Il n'y a donc aucun intérêt à les apporter dans le système de valorisation de chaleur des ordures ménagères."

Syndicat de retraitement des déchets, collectivités et particuliers, tous ont donc intérêt à jouer la carte du compostage. En espérant que l'obligation réglementaire au 1er janvier 2024 donne un petit coup de pouce à ce cercle vertueux. 

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