Ils sont près d'une vingtaine de traileurs et cyclistes sevrés de compétition à avoir répondu à l'appel de Thibaut Baronian et Yannick Rannou pour avaler en deux jours 530 km et quelques röstis lors de la soirée étape à Villers-le-Lac. Histoire de se dégourdir les jambes et de se lancer des défis.
En ce moment, dans un monde sans Covid-19, le spécialiste du trail Thibaut Baronian serait en pleine préparation du Marathon du Mont-Blanc. Alors inutile de vous dire que la soirée röstis chez ses amis Virginie et Patrick Bohard, dans leur auberge de Villers-le-Lac, cela aurait été de la science-fiction.
Comme le fait, d'ailleurs, de voir à ce moment de leur saison des cyclistes et des traileurs sur les mêmes routes d'entraînement. Impensable. Chacun est sur son circuit d'épreuves le week-end. Et travaille le reste de la semaine, car on vous rappelle qu'il s'agit de sportifs amateurs.
Des amateurs du non moindre effort, en somme. Ces traileurs et cyclistes de haut-niveau essaient désormais, en attendant que le monde d'après redevienne celui d'avant, de se fixer des challenges à relever, histoire d'entretenir leur corps et d'empêcher le petit vélo de trop tourner en rond dans leur tête.
530 kilomètres donc, en deux jours. Un départ de Besançon, passage par la vallée de la Loue, le Lac de Saint-Point, Pontarlier jusqu'à Villers-le-Lac pour les 300 premiers kilomètres de cette première étape.
"Ils roulent à 31 km/h de moyenne ! C'est impressionnant à voir !" D'habitude, c'est à pied que Patrice Hennequin, qui s'occupe de l'association For’Trail, suit Baronian et les autres sur les courses nationales. Ce week-end, il joue au directeur sportif.
"Il est impressionnant sur un vélo, Thibaut (Baronian, pas Pinot). D'ailleurs, il aurait pu faire une carrière de cycliste. Notre autre traileur vedette, Sange Sherpa, a du lui mettre pied à terre. Il avait le coffre, mais manque encore d'aisance sur le vélo. Il nous rejoindra ce soir, à l'auberge, pour partager les röstis!"
Sur la route, ça file. Et dès que des panneaux annoncent une arrivée à un sommet, c'est parti pour un sprint intermédiaire, histoire de faire monter le coeur dans les tours. Parmi les athlètes présents: Emilien Viennet, Julie Bresset, Sarah et Nicolas Marche ou encore Geoffrey Soupe.
Demain lundi, ils prendront la route du Pays de Montbéliard avant de repartir sur Besançon. 230 bornes. Une balade. Bon, après la soirée röstis, ça pourrait être plus pénible.
Mais comme ils ont d'autres projets de challenges pour les prochains week-ends, on ne se fait pas de soucis pour leur indice de masse corporelle.