À Maîche dans le Haut-Doubs, le parc du château accueille du 10 au 12 novembre 2022 l'association “Le Poilu de la Marne”. Avec du matériel, elle nous replonge dans les conditions de vie des soldats de la Première Guerre mondiale 1914-1918 dont on commémore l’Armistice.
4 tonnes de matériel, des armes, des gamelles, des tentes, des costumes d’époque. Les collégiens venus visiter ce jour-là, ce campement sont captivés. “C’est mieux d’apprendre ici qu’en cours. Être en face d’une feuille avec un stylo, c’est un peu plus ennuyant que dans des conditions réelles entre guillemets” réagit une élève.
Ces jeunes découvrent les conditions de vie des poilus, « poilu » n'est en aucun cas une affaire de barbe mais découle d'expressions françaises nées à partir du XVIIe siècle pour désigner le courage, la bravoure des soldats qui partaient au combat.
Face à ces jeunes, l’association marnaise remonte le temps. Celui du conflit de la Première Guerre mondiale qui entre 1914 et 1918 fit plus de 9 millions de morts et disparus (1,4 million pour la France), plus de 21 millions de blessés (4 millions en France). En moyenne, 900 jeunes Français mouraient chaque jour sur les champs de bataille.
Des anecdotes sur la guerre
Le campement reconstitué permet d’aborder des petites histoires de la guerre. Comme l’histoire de la marque BN. “Vous connaissez tous la marque BN ? Et bien, la marque vient de là. À la fin, de guerre, on avait fait tellement de pain pour nos soldats. Du coup BN a décidé de mettre de la confiture au milieu de deux biscottes, c’est comme ça que BN a été créé" raconte un bénévole présent sur le campement reconstitué.
Un devoir de mémoire alors qu’il n’y a plus de poilus en vie
Le dernier poilu français, Lazare Ponticelli, s’est éteint en mars 2008, mais l’écho de la Grande Guerre résonne encore dans la mémoire collective. “Il faut bien quelqu’un pour prendre le relais. Si on a la chance nous de vivre en paix depuis 75 ans, c’est quand même grâce à la commémoration et la transmission de la mémoire aux jeunes générations” estime Henri Desbordes, président de l'association “Le Poilu de la Marne”.