Chez les imprimeurs, les machines tournent à plein régime pour fabriquer les professions de foi et les bulletins de vote des candidats aux législatives. Ce matériel électoral doit être livré en préfecture au plus tard ce mardi 18 juin à 18h. Illustration dans le Doubs.
Depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron le 9 juin dernier, les imprimeurs savaient qu'ils allaient se retrouver en première ligne dans la préparation de nouvelles législatives des 30 juin et 7 juillet prochains.
Courts délais et stress
Une campagne électorale ? Les imprimeurs n'y voient en général aucune difficulté technique, plutôt un surcroît de chiffre d'affaires. Mais ces législatives surprises signent une première pour eux : le délai n'a jamais été aussi serré.
C'est de la pression mais ça fait partie du jeu !
Antoine et Tassalit Simon, imprimeurs à Ornans (Doubs)imprimeurs
"C'est un premier tour qui ressemble à un second tour, c'est de la pression ! Il faut être réactifs, mais ça fait partie du jeu", confirment Antoine et Tassalit Simon, imprimeurs à Ornans (Doubs). La différence réside dans les volumes, beaucoup plus importants, au vu du nombre de candidats au premier tour.
Ces imprimeurs ont fabriqué en l'espace de 48 heures les affiches, les professions de foi et les bulletins de vote de seize candidats, qui se présentent du nord de l'Alsace à la Savoie en passant par la Franche-Comté.
Des imprimeurs qui se réorganisent
Le téléphone de Samuel Chopard n'a pas arrêté de sonner tout le week-end. "Les candidats voulaient savoir si on était en capacité de fabriquer leur matériel électoral. Et depuis ce lundi, on a réorganisé les horaires de travail en commençant à 5 heures du matin ou en finissant à 22 heures", détaille cet imprimeur, basé à Maîche (Doubs).
Il reconnaît vivre avec ses équipes "48 heures de stress et de flux tendu". Ce sont des centaines de milliers de bulletins de vote ou professions de foi qui sortiront de son atelier en deux jours seulement.
On a réorganisé les horaires de travail, en commençant à 5 heures du matin ou en finissant à 22 heures.
Samuel Chopard, imprimeur à Maiche (Doubs)
Les imprimeurs commenceront à souffler ce mardi 18 juin à 18h quand ils auront livré les bulletins et les professions de foi de leurs clients en préfecture.
"Après, on ne va pas se plaindre d'avoir du travail surtout dans un secteur concurrentiel comme le nôtre", sourit Tassalit Simon. Un avis partagé par son confrère Samuel Chopard qui estime que ce rendez-vous électoral inattendu générera pour son entreprise "3% de chiffre d’affaires supplémentaires".