Netflix : "des arnaques de plus en plus nombreuses" depuis la fin du partage de compte

Depuis le 23 mai, la plateforme Netflix a mis fin au partage de compte en dehors du foyer. Une situation qui affecte des millions d'utilisateurs... et qui fait l'affaire des pirates informatiques. Benjamin Capelli, juriste à l'UFC-Que Choisir du Doubs, alerte sur la situation.

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Gare à l'arnaque ! Le 23 mai 2023, la plateforme américaine Netflix décidait d'interdire le partage de comptes en dehors du foyer. Entendez par là que vous ne pourrez plus squatter gratuitement le compte de votre meilleur ami, de votre cousin et même de papa-maman si vous n'habitez plus chez eux.

Cette décision laisse de nombreux utilisateurs privés d'accès à la plateforme. Pour y remédier, Netflix a lancé une offre "mot de passe payant". Tout utilisateur voulant partager son compte avec autrui doit désormais payer un supplément de 5,99 euros par mois.

Les arnaqueurs surfent sur l'actualité et l'incertitude provoquée par le changement de règles

Benjamin Capelli,

juriste à l'UFC - Que Choisir du Doubs

Mais attention, ce bouleversement des habitudes profite aux pirates informatiques. De nombreux mails frauduleux sont ainsi arrivés chez des particuliers, leur demandant de clarifier leurs "informations de facturation". "Et il s'agit d'une belle arnaque" réagit Benjamin Capelli, juriste à l'UFC - Que Choisir du Doubs, à Besançon.

Si, dans le département, aucune plainte de ce genre n'est encore remontée aux oreilles de l'association, ce n'est qu'une question de temps pour Benjamin Capelli. "Les arnaqueurs surfent sur l'actualité et l'incertitude provoquée par le changement de règles" explique-t-il. "Dans le Doubs, on s'attend à recevoir des plaintes dans 4-5 mois. Depuis sa création, Netflix est souvent utilisé comme appât par les pirates. Là, ça ne va pas manquer".

Ci-dessus, un exemple de mail envoyé par les pirates du web. "A première vue, il est très difficile de déceler l'arnaque" analyse Benjamin Capelli. "Regardez, il y a le même logo, les mêmes codes couleurs et surtout, peu de fautes d'orthographe. 

Comment ne pas tomber dans le piège ? "Il y a toujours des indices" rassure le juriste. "Dans ce cas-là, il faut regarder l'expéditeur du mail. Si c'était le vrai Netflix, vous auriez "netflix.fr" ou "netflix.com". Là, vous avez "intranet.beneficio.social", ce n'est pas bon. Et puis si vous êtes vraiment attentif, vous repérerez des petites erreurs de français".

Pour l'UFC - Que Choisir, "l'idéal quand on reçoit ce genre de message est de tout de suite se connecter à son vrai compte Netflix pour voir si quelque chose cloche". Et surtout, "ne pas remplir les informations demandées lorsque vous cliquez sur le lien frauduleux : identifiants, coordonnées bancaires, identité, etc.".

Si s'est malheureusement trop tard, "on peut s'exposer à des vols d'argent et à une usurpation de son identité" reprend Benjamin Capelli. "Dans ce cas-là, la meilleure chose, à faire, c'est de venir nous voir. On aide les victimes à constituer un dossier pour se faire rembourser par leur banque".

Après l'arnaque, le combat pour se faire rembourser

Le juriste de l'UFC- Que Choisir insiste là-dessus : "la plupart de ses arnaques sont ce qu'on appelle des opérations "non autorisées". Dans ce cas-là, votre banque est obligée de vous rembourser". Seulement sur le papier.

Car dans les faits, "on doit se battre pour que la plupart des établissements bancaires appliquent la loi" explique le juriste. "Beaucoup rejettent la faute sur l'utilisateur et les accusent d'avoir été "gravement négligent". Comme si repérer des arnaques étaient un réflexe pour tous". 

Sur cette thématique, l'UFC Que-Choisir avait d'ailleurs porté plainte il y a un an contre 12 banques qui refusaient de rembourser des fraudes bancaires à leurs clients. "Espérons qu'on n'en arrivera pas là avec Netflix" conclut Benjamin Capelli.

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