L'automne s'installe, et l'hiver est déjà dans la ligne de mire de certains, qui achètent déjà leurs pellets. Se chauffer tout en préservant la planète, oui, mais à quel prix ? Doit-on s'attendre à une nouvelle hausse ? Réponse avec France 3 Franche-Comté
Cela ne vous a pas échappé, nous sommes bel et bien en automne depuis aujourd'hui et certains pensent déjà au chauffage pour l'hiver. Et vous êtes de plus en plus nombreux à choisir le granulé de bois, le pellet, pour vous chauffer. L'hiver dernier, les prix avaient triplé, de quoi effrayer ceux qui venaient de s'équiper et de rendre réticent ceux qui y songeaient. Qu'en est-il cette année ? Faut-il s'attendre à de nouvelles hausses. Quelques éléments de réponse avec une de nos équipes qui est allée à la source.
Le pellet, c'est fait comment ?
Sans surprise, le circuit commence avec l'approvisionnement en matières premières, bien souvent de la sciure. Puis, comme l'explique Sophie Tattu, directrice Alliance Pellets, il faut déshydrater cette sciure, dans une chaudière biomasse, pour faire diminuer son taux d'humidité. Et si certains misent sur le pellet, ce n'est pas pour rien. "Il rejette un minimum de CO2 dans l'atmosphère, comparé au fioul. Et dans le milieu rural, il y a beaucoup de chaudières au fioul. Donc on espère que les gens qui engagent des rénovations troquent le fioul contre le pellet." Pour Sophie Tattu, le pellet est un produit d'avenir. "Il faut trouver des solutions contre la pollution et le granulé bois est vraiment un chauffage qui émet peu de CO2."
Vers un retour des prix à la normale ?
Il y a trois ans, la palette était aux alentours de 300 euros. Il y a deux ans, les prix ont flambé, atteignant jusqu'à 900 euros pour retomber à 450 euros la palette, l'année dernière. Vers quel schéma se projette-t-on cette année ? Selon Clément Juif, livreur de bois, on est plutôt sur un retour à la normale avec une palette à 340 euros. "Quand les prix ont atteint les 900 euros, on a aidé les clients qui ne pouvaient pas payer. C'était un mois de retraite qui passait dans une palette de granulés", illustre-t-il.
Si la hausse du prix du granulé des années précédentes a pu faire douter Bernard, depuis que tout est revenu à la normale, l'inquiétude est faible et il est rassuré. Comme Bernard, les particuliers sont de plus en plus nombreux à sauter le pas du granulé. Chaque année, cette entreprise livre 150, voire 200, palettes de plus chaque année et le pellet représente désormais 70 % du chiffre d’affaires. Pas seulement dans les zones rurales, mais de plus en plus en ville. "Il y a de plus en plus de personnes dans les centres-villes et même en périphérie de Besançon qui se mettent aux granulés. Depuis que les prix sont redescendus, les gens se remettent à opter pour les pellets."
Y aura-t-il assez de pellets pour tout le monde ?
Sophie Tattu explique cette hausse par le fait que de nombreuses usines en projets n'avaient pas vu le jour en France et cela a créé une tension. Mais depuis 2022, elle assure que de nombreuses usines ont ouvert et d'autres sont en cours d'ouverture. "On est capable de fournir 100 % de la demande en France", assure-t-elle.